MUSÉE DU CINQUANTENAIRE
NOUVELLES SALLES MÉROVINGIENNES
ET GALLO-ROMAINES
DEPUIS LE 2 DÉCEMBRE 2009
Le Musée du Cinquantenaire lève le voile sur les salles rénovées consacrées aux Mérovingiens et aux Gallo-Romains
Salles mérovingiennes : fibule, Marilles (Brabant wallon), or et grenat, inv. B 787-7 © KMKG-MRAH |
MUSÉE DU CINQUANTENAIREParc du Cinquantenaire 10 – 1000 BRUXELLES INFORMATIONS :Tél : +32 (0)2 741 72 11
HORAIRES :Mardi - vendredi de 9h30 à 17h
PRIX D’ENTRÉE :5€ / 4€ / 1,50€ (groupes scolaires)
CONSERVATEURS :Claire Massart : Conservateur des collections gallo-romaines
CONTACT PRESSE :Bart Suys
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Avec la conquête de Jules César, entre 57 et 51 avant notre ère, la Gaule est intégrée à l’empire romain. Les collections regroupent des objets importés et des productions locales, issus de nombreux sites. Elles illustrent cette nouvelle culture mixte «gallo-romaine». Les tumulus élevés pour les élites ont préservé des mobiliers funéraires exceptionnels : services de table en céramique sigillée, verrerie et récipients en bronze décorés, bijoux, figurines symboliques et objets personnels raffinés, fabriqués dans des matières nobles. Les Romains ont imposé leurs cultes officiels mais ils ont aussi laissé libre cours aux dévotions ancestrales et à l’introduction de religions originaires d’Orient. Statuettes du panthéon romain se mêlent ainsi aux divinités indigènes. L’exceptionnel étendard de Flobecq est rehaussé de l’image du dieu Sérapis. Des espaces sont aussi réservés à la numismatique, à l’équipement militaire, à divers aspects de la vie quotidienne et à une mise en contexte par des reconstitutions grandeur nature, notamment celle d’une pièce d’habitation équipée d’un chauffage par hypocauste. Un film retrace l’histoire des luttes entre les populations germaniques et l’Empire romain et l’installation progressive des nouveaux arrivants.
La période mérovingienne qui s’ensuit - entre le Ve et la moitié du VIIIe siècle - correspond à un nouvel essor dans nos régions. Tournai est la capitale du royaume de Childéric, le premier souverain marquant de cette époque, et reste ensuite un important centre politique, culturel et religieux. Les vestiges matériels proviennent principalement de sépultures. Malgré l’extension progressive de la chrétienté, l’usage païen d’inhumer les défunts avec des offrandes mortuaires perdurera pendant longtemps : bijoux et accessoires vestimentaires en or incrustés de grenat et de pâte de verre, mais aussi glaives, boucliers, céramiques et textiles. Huit tombes provenant de la nécropole de Harmignies sont reconstituées. Des mannequins hyperréalistes grandeur nature participent à un rituel funéraire : dans un sarcophage de bois, une jeune femme décédée, entourée de quelques parents proches, est soigneusement préparée pour les funérailles toutes proches. Les vêtements, les chaussures et les accessoires des mannequins sont des répliques d’objets mérovingiens réels.
La collection s’est en outre enrichie grâce au dépôt du matériel du cimetière de Grez-Doiceau, propriété de la Région wallonne. Dans les salles récemment rénovées, un soin tout particulier a été apporté au fait de replacer les objets dans leur contexte archéologique. L’accent a été mis également sur le savoir-faire des artisans mérovingiens. Les objets sont remis dans leur contexte grâce à des photos, des dessins, des maquettes, des reconstitutions et des moulages. De ce point de vue, le moulage fidèle de l’exceptionnel sarcophage de Chrodoara, dont l’original est conservé à Amay, se révèle particulièrement intéressant. Il faut également souligner la collaboration du dessinateur Grzegorz Rosinski, créateur de Thorgal, qui a réalisé spécialement pour l’occasion de grands dessins panoramiques qui replacent les objets dans leur cadre géographique.
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