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N° 4 - du 11 mai 2006 au 17 mai 2006

L'AIR DU TEMPS

Les musées font leur cinéma

Après la mode (Armani au Guggenheim, Chanel au MoMA, Vivienne Westwood au Victoria & Albert Museum), c'est probablement le septième art qui se prépare à faire une entrée en force dans les musées. On a déjà vu quelques essais réussis : l'IVAM de Valence sur le documentaire Tierra sin pan de Buñuel (en 1999) ou le Victoria & Albert sur Bollywood (en 2002). La Cinémathèque française dédie actuellement une exposition à Pedro Almodóvar. A coup de dessins, tableaux, costumes et objets divers, elle reconstitue la carrière de l’enfant terrible castillan. Mais c'est le Centre Pompidou qui semble aller le plus loin dans cette direction. Il vient de réordonner les collections du musée national d’Art moderne sous l’appellation de Mouvement des images, pour souligner l’influence du cinéma et de la photo sur l’art du XXe siècle. Parallèlement, il propose Voyages en utopie, Jean-Luc Godard, 1946-2006, qui fonctionne comme un grand kaléidoscope, associant des images tirées de l’actualité, de l’histoire de l’art et de la production du cinéaste. Ce type d'expositions présente un grand avantage : pour ceux qu'elles ennuient, il reste toujours une seconde chance avec une rétrospective complète de la filmographie.

  • Voyages en Utopie au Centre Pompidou (place Georges Pompidou, 75004 Paris), du 11 mai au 14 août 2006
  • Almodóvar à la Cinémathèque française (51, rue de Bercy, 75012 Paris), du 5 avril au 31 juillet 2006

    Le site du Centre Pompidou

  • EXPOSITIONS

    Quand Cindy rencontre Sherman

    PARIS - Elle est tour à tour une actrice de cinéma des années cinquante, un mannequin de mode, une sainte du Moyen Age ou une femme anonyme qui attend le bus dans une périphérie américaine. Cindy Sherman est la reine du tranformisme. Depuis ses débuts au milieu des années soixante-dix, elle a représenté un grand nombre de personnages tout en restant toujours, au fond, Cindy Sherman. Par le jeu du maquillage, de la mise en scène, de la pose, des lumières, elle ne fait que donner corps à nos clichés ou à nos fantasmes, se déplaçant dans le temps et dans l'histoire. N'utilisant que la photographie, Cindy Sherman travaille par séries. L'exposition du Jeu de Paume, l'une des plus complètes qui lui aient été consacrées, rassemble 250 œuvres. On y verra notamment l'intégralité des Film Stills (69 images), et les séries History Portraits, Fairy Tales, Murder Mistery, Fashion, etc. Après avoir aussi utilisé des mannequins (Sex Pictures) et travaillé en noir et blanc (Broken Dolls), l'artiste a fini par s'attaquer en 2004 à une proie évidente, le clown.

  • Cindy Sherman au Jeu de Paume (place de la Concorde), du 16 mai au 3 septembre 2006.

    Le site du Jeu de Paume

  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Jan Fabre

    ANVERS - C'est un véritable hymne à Jan Fabre qu'entonne la cité flamande. Pas moins de trois expositions sans compter les événements annexes, comme celui qui se tient dans le restaurant-galerie Rode Zeven. Il est vrai que l'artiste est tellement polymorphe - plasticien, chorégraphe, auteur de théâtre, cinéaste - qu'il est difficile à cerner. Pour simplifier, on a décidé de le qualifier d'homo faber. Au MuHKA, le musée d'Art contemporain, on pourra se pencher sur sa genèse avec des films super-8 et des photographies de jeunesse. Au musée royal des Beaux-Arts, il met en résonance ses propres sculptures ou films avec les grandes œuvres du passé, la Vierge de Jean Fouquet, les anges musiciens de Memling, l'Eve de Cranach. Quand l'ultra contemporain se trouve des racines classiques… Enfin, à la bibliothèque municipale, sont réunis ses manuscrits et quelques bustes de lui-même qu'il a bien voulu produire pour tenir compagnie à Schiller et Goethe.

  • Les trois expositions commencent le 12 mai mais finissent à des dates différentes : le 15 août au MuKHA et à la bibliothèque, le 3 septembre au musée des Beaux-Arts

    Le site du musée d'art contemporain d'Anvers

  • Bataille de Documents

    LONDRES - C’est une bien alléchante exposition que propose la Hayward Gallery. Poussant avant le discours ambiant sur le surréalisme, elle le fait en s’intéressant de près à l’un de ses « ennemis de l’intérieur », Georges Bataille, et plus précisément à sa revue Documents, publiée en 1929-1930 avec le soutien financier du galeriste Wildenstein. Dans ses pages, l’art primitif, la sculpture, le cinéma, la musique contemporaine (Stravinski) y étaient étudiés avec une intention affichée : montrer que la création artistique n’a jamais été le processus désincarné et automatique défendu par André Breton mais qu’elle plonge ses racines – et profondément - dans des ressorts qui sont la mort, la sang, le sexe. Les commissaires ont joué les enquêteurs, recherchant chacune des œuvres qui illustraient la revue. Malgré la difficulté de convaincre des prêteurs pour un événement qui n’est pas une banale exposition monographique, ils ont réussi à en réunir près de deux cents : des Mirò (dont une Composition du musée de Grenoble), un collage de Picasso (Trois Danseuses), des photos d’Eli Lotar (sur les abattoirs de la Villette), une Tête-moustache et bouteilles de Hans Arp, un masque africain, etc. Autant d’œuvres qui dessinent un portrait en creux du surréalisme, loin de la ligne officielle Breton qui n’aimait guère se colleter avec notre part d’ombre…

  • Undercover Surrealism, à la Hayward Gallery, du 11 mai au 30 juillet 2006

    La présentation de l'exposition

  • ARTS GRAPHIQUES

    Chaumont toujours à l'affiche

    CHAUMONT - Après une remise en cause il y a quelques années, le festival de l'Affiche s'est ressourcé avec une nouvelle équipe emmenée depuis 2002 par Jean-François Millier. Le choix a été fait d'offrir le spectre le plus large possible : graphisme historique et d'avant-garde, propositions à l'intention des néophytes aussi bien que des spécialistes. Dans la case classique, on a mis cette année le grand Polonais Tomaszewski, récemment disparu, qui avait été satiriste avant de marquer de son sceau l'affiche de film des années soixante. Dans la case avant-garde, se trouvent cinq bouillonnant studios berlinois. L'exposition dédiée à Michel Quarez nous apportera un brin de nostalgie (la BD pour Citroën sur La vie privée de Dyane mais aussi la Fête de l'Huma) tandis que le prix des étudiants nous ramène à l'actualité contemporaine : il récompensera le meilleur travail sur la crise des banlieues et préludera à des ateliers animés par Le Monde diplomatique.

  • 17e Festival international de l'affiche et des arts graphiques, du 13 mai au 25 juin 2006, 52000 Chaumont

    Le site du festival de Chaumont

  • L'amateur d'estampe existe encore

    PARIS - La chambre syndicats de l'estampe le clame haut et fort : la France est le seul pays au monde qui a su garder vivantes l'ensemble des techniques de la gravure, à savoir lithographie, taille-douce, xylographie, linogravure, pochoir, typographie, sérigraphie. Chacune de ces manières a ses aficionados. A priori, donc, rien de changé depuis Daumier ! Le Salon de l'estampe est le lieu privilégié pour contrôler ces assertions. On s'adonnera à cette vérification chez quelques diffuseurs notoires de la discipline comme Maeght, Prouté (tous deux parisiens), Bellinzona (Milan), Boerner (Düsseldorf et New York), MMG (Tokyo), Laube (Zurich) ou Sims Reed (Londres). Au total, quelque vingt-cinq exposants ce qui en fait une manifestation plus modeste que le London Print Fair (la 21e édition a eu lieu au mois d'avril) mais néanmoins significative.

  • Salon international de l'estampe, au jardin des Tuileries, du 12 au 14 mai 2006, nocturne jeudi 11 jusqu'à 21h30.

    On regrette l'absence d'un site internet… Mais on pourra aussi se reporter au site de la récente London Print Fair pour trouver les liens vers quelques bonnes maisons

  • VENTES

    Vents d’Amazonie sur Drouot

    PARIS – On croit souvent que les collections d’art tribal ont été toutes constituées par des pionniers privilégiés au début du XXe siècle, avant l’avion, la télévision, les congés payés… La vente d’art d’Amazonie par l’étude Binoche, le 11 mai, montre que ce n’est pas toujours le cas. Les trois ensembles proposés ont en effet été rassemblés dans la seconde moitié du XXe siècle. La collection Bianchi - objets du haut Orénoque (Vénézuela) et d’Equateur – date des années 1960. Celle de Marcel Isy-Schwartz, conférencier de Connaissance du Monde, a pris forme entre 1954 et 1970 grâce aux dons que présentait l’explorateur – les inusables perles de verre qu’avaient déjà les conquistadors mais aussi de la nivaquine. Elle est remarquable pour ses 67 coiffes de plumes très colorées. Enfin, la troisième est encore plus récente : Jean Lions l’a formée à l’orée des années 1980. Récente mais passionnante car présentant une denrée rare : les céramiques précolombiennes du Brésil : des plats, des urnes, jusqu’à des cache-sexe en terre cuite ! La fourchette de prix est très ample, de quelques centaines d’euros aux plus de 100 000 attendus pour une urne funéraire d’un millier d’années.

  • Vente Amazonie, étude Binoche, le 15 mai 2006 à 14h. Exposition privée à l'étude, 5 rue La Boétie (75008), jusqu'à vendredi 12 mai, puis à l'Hôtel des Ventes de Drouot samedi 13 de 11h à 18h et lundi 15 de 11h à 12h.

    L'Étude Binoche n'a pas de site internet… Mais il est possible de télécharger le catalogue sur le site de la Gazette de Drouot.

  • LIVRES

    Qui es-tu, Dora Maar ?

    Le prix atteint récemment par un tableau de Picasso, Portrait de Dora Maar au chat (95,2 millions de dollars chez Sotheby’s le 3 mai), excite forcément la curiosité. Qui était cette muse, pas forcément la plus connue des femmes de l’artiste ? Par une heureuse coïcidence, le catalogue d’une exposition du musée Picasso qui se tient actuellement, Picasso – Dora Maar, aide à faire toute la lumière. Dora Maar (de son vrai nom Henriette Markovitch, née en 1907 d’un père croate et d’une mère française) est une authentique artiste. Photographe, elle a fréquenté et/ou aimé Man Ray, Georges Bataille, Georges Hugnet, Eluard avant de rencontrer Picasso. Le moment fatidique a lieu à l’automne 1935, au café des Deux Magots. Olga a 28 ans, Picasso 54, il vient de se séparer d’Olga, sa première femme et d’avoir un enfant de Marie-Thérèse. Dora joue avec un couteau pointu qu’elle enfonce dans la table entre ses doigts. Parfois elle se rate et le sang coule. Le catalogue ne montre évidemment pas ces images proverbiales mais un même mouvement de bascule entre l’amour et la mort : le passage des dernières années heureuses (les étés ensoleillés à Mougins – Picasso peignant Dora et Dora photographiant Picasso) vers l’horreur de la guerre (illustré par le remarquable reportage de Dora sur la réalisation de Guernica). La rupture entre les deux sera à l’image de la brutalité des temps. Picasso lui achète une maison à Ménerbes et lui laisse des œuvres, notamment l’admirable ensemble de sculptures en papier déchiré. Mais ils ne se reverront plus après 1946. Dora, brisée par cette relation, survivra un demi-siècle, jusqu’en 1997, dans l’ombre encombrante du génie.

  • Picasso, Dora Maar, il faisait tellement noir, coédition Flammarion / Réunion des musées nationaux, 2006, 320 p., 40 €

    Sur le site du musée Picasso de Paris, un communiqué de presse sur l'exposition, malheureusement sans images

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  • BRÈVES

    BIARRITZ - Le 2e festival photo de Biarritz se tient du 14 au 21 mai, en divers lieux de la ville : le Bellevue, le cinéma le Royal, le Théâtre du Casino, la crypte Sainte-Eugénie. Au programme, photo bien sûr (sur la thématique Paysages en ville), vidéos et films d'artistes (Closky, Lavier, Vilmouth, etc)

    La présentation du festival

    BRUXELLES - Le printemps des antiquaires, au Sablon, est une Mecque pour les chineurs en quête d'art tribal mais pas seulement. Cette année, 55 antiquaires y participent en repoussant leur fermeture à 22h30, les 11 et 12 mai.

    COLOGNE - Les organisateurs de la foire Art Cologne viennent d'annoncer que l'édition 2006 sera la dernière à se tenir en automne (du 1er au 5 novembre). Dès 2007, la manifestation sera printanière (du 18 au 22 avril).

    Le site d'Art Cologne

    NEW YORK - La 12e édition de la Fine Art Fair se tient à l'Armory (quais 90 et 92), du 12 au 17 mai, avec une cinquantaine de galeries internationales, dont Didier Aaron, Cazeau-Béraudière et de nombreux Anglo-Saxons (Richard Green, Colnaghi, etc).

    Le site des Haughton Fairs

    PARIS - Portes ouvertes aux ateliers d'artistes de Belleville, le week-end des 12 et 13 mai. Au total, on pourra visiter quelque 130 lieux et rencontrer près de 250 artistes : 50 000 visiteurs sont attendus.

    Le site de la manifestation

    PARIS - Avec le printemps voici venir les Nuits du Marais : comme leurs consœurs belges, les galeries du quartier seront ouvertes jusqu'à 23 heures le vendredi 12 et le samedi 13. De nombreux vernissages sont organisés pour l'occasion.

    PARIS - Le prix Marcel Duchamp 2006 a été décerné à Claude Closky, qui s'amuse à détourner les messages des médias et de la publicité. Comme ses prédécesseurs, il a les honneurs de l'Espace 315 du Centre Pompidou, avec une œuvre créée pour l'occasion : Manège (jusqu'au 31 juillet).

    La présentation de Manège de Claude Closky

    PARIS - Où en est le livre d'art contemporain ? C'est la question posée à la librairie Artcurial (7, rond-point des Champs-Elysées, 75008) le 13 mai. Après la projection du film Figures & Co de Joël Cano, une conférence-débat sera animée par Catherine Millet et Daniel Janicot (Le Magasin de Grenoble). Parmi les éditeurs représentés : Michèle Broutta, La Différence, Klincksieck, le Cercle d'art, Panama.

    PARIS - Un hôtel particulier entièrement conçu par Eugène Printz passe aux enchères chez Christie's le 17 mai - les décors, pas les murs. Il s'agit d'un véritable chef-d'œuvre de l'Art déco, des escaliers à la salle de bain, avec un mobilier d'un extrême raffinement.

    Quelques-uns des grands moments de la vente

    PARIS - Temps forts à Drouot Montaigne : comme de coutume, les commissaires-priseurs parisiens présentent dans leur salle de prestige (avenue Montaigne, à côté du théâtre des Champs-Elysées) le meilleur des ventes à venir. L'attraction sera constituée de la collection Vérité d'art tribal, dont la dispersion aura lieu les 17 et 18 juin.

    ROME – L’Orangerie de Villa Borghese, restaurée, accueille depuis le 10 mai la donation de l’entrepreneur italo-américain Carlo Bilotti, soit 22 œuvres, parmi lesquelles des Chirico, un Manzù, un Severini, un Warhol, etc. Des expositions temporaires seront organisées au rez-de-chaussée. La première est consacrée aux commandes passées par le collectionneur à trois artistes contemporains : Damien Hirst, Jenny Savile et David Salle.

    Le site de la Villa Borghese

    ZURICH - Le peintre Karel Appel est mort le 3 mai à l'âge de 85 ans. Né à Amsterdam, il avait fondé en 1948 le groupe Cobra avec Corneille et Constant.

    SUR ARTAUJOURDHUI.INFO

    Cette semaine, ne manquez pas

    NOYON - Démarche originale dans l'Oise, où l'art contemporain investit cinq lieux de culte. Dans l'avant-nef de la cathédrale de Noyon, Madeleine Weber, qui a progressivement abandonné la figuration depuis ses rondes-bosses des années 1970, présente ses sculptures géométriques.

    Lumière et mouvement, Madeleine Weber, sculptures

    LES LECTEURS RÉAGISSENT

    A propos de l’exposition L’envolée lyrique, Paris 1945-56

    Ninon Gauthier, docteur en histoire de l’art, nous écrit
    Dommage qu'on semble avoir encore une fois avoir oublié les Automatistes montréalais qui, dès l'été 1947, présentaient une exposition remarquée à Paris à la galerie du Luxembourg, dans le quartier où se tient l'exposition actuelle. Quatre membres de ce mouvement ont habité Paris pendant une grande partie de leur vie artistique, Riopelle et Leduc, dès 1946 et 1947, respectivement, et Marcelle Ferron et Paul-Émile Borduas, son chef de file, à partir de 1955-1956. Ce dernier y est décédé en 1960. Enfin, un cinquième membre du groupe, Marcel Barbeau, dont la carrière a alterné entre Montréal, Québec, Paris et New York, vit à Paris depuis 13 ans. C'est son troisième long séjour à Paris après deux autres, entre 1962-1962 et 1971-1974.
    L'exposition "Borduas et les Automatistes : 1946-1954" au Grand Palais et plus récemment l'exposition "Refus global - Le manifeste du mouvement automatiste : 1948" au Centre culturel canadien à Paris ainsi que le colloque sur "Les automatistes et Paris" qui se tenait au même endroit en octobre 1998 (actes publiés aux éditions 400 cents coups, 2000), sans compter l'exposition Borduas à Versailles, présentée en collaboration avec la Délégation générale du Québec à Paris en novembre 2004, et ma thèse de doctorat soutenue sous la direction de Serge Lemoine à l'université Paris IV Sorbonne en mars 2004, "Marcel Barbeau, Échos et métaphorphoses, Catalogue raisonné des peintures (1945-1971) et catalogue des sculptures (1945-2000)" : tous ces événements et documents rendaient compte à Paris même de la présence parisienne de ces artistes abstraits lyriques québécois qui sont intervenus dès 1946 sur la scène internationale. Les travaux du professeur Serge Guilbault (British Columbia University) publiés notamment en France, ceux du professeur François-Marc Gagnon (Concordia University), également diffusés en France et la thèse de doctorat du professeur Carolle Gagnon (Laurentian University), rendent également compte des activités et des oeuvres des artistes de ce mouvement sur la scène internationale, notamment à Paris, durant cette période de 1945 à 1956.
    Dommage qu'en arts visuels, la France continue d'ignorer ainsi ce mouvement cité comme précurseur par l'un des membres du mouvement abstrait lyrique français, Georges Mathieu, alors qu'elle reconnait si rapidement ses chanteurs populaires. Que faut-il faire pour que simple justice leur soit rendue ?