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N° 249 - du 1 mars 2012 au 7 mars 2012


Eduardo Balanza, The Record Is Not Over Yet, 2011. Photo: FNG/CAA, Pirje Mykkänen. Courtesy Kiasma, Helsinki (exposition Thank You for the Music)

L'AIR DU TEMPS

Musique, danse, cinéma : bienvenue au musée !

La musique a toujours inspiré les artistes plastiques – que l’on pense à la « Frise Beethoven » de Klimt. L’inverse est tout aussi vrai et l’on assiste à une multiplication des expositions transversales, bien dans l’air du temps, montrant comment des disciplines autrefois compartimentées se sont mutuellement ensemencées. On n’a jamais autant vu de rétrospectives mêlant cinéma (David Lynch et Kitano ont fait un tabac à la fondation Cartier, et Tim Burton au MoMA, avant d’arriver prochainement à la Cinémathèque française), arts de la scène (« Le théâtre dans la peinture du XIXe siècle au Mart » de Trente ou « La Noche flamenca » au Reina Sofía de Madrid) et, dernièrement, musique… De Laurie Anderson au Barbican à Annie Lennox au Victoria & Albert Museum, le pli est pris et la manifestation consacrée à Debussy à la Bibliothèque nationale de France en est un autre exemple. Elle montre comment le compositeur de Pelléas et Mélisande, influencé par Bakst, Redon ou les impressionnistes, mena sa révolution, où les notes deviennent des couleurs…

HELSINKI – Sur un titre d’Abba, Thank you for the music, le Kiasma Museum explore la relation d’artistes contemporains avec la musique. Jusqu’au 17 juin 2012.

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MADRID – Le Caixa Forum accueille une rétrospective sur un mouvement pionnier dans la fusion des arts : Les Ballets russes de Diaghilev. Jusqu’au 3 juin 2012.

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PARIS - Debussy, la musique et les arts se tient au Musée de l’Orangerie, du 22 février au 11 juin 2012.

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PARIS - Avec Danser sa vie, le Centre Pompidou propose une fresque monumentale sur les relations entre la danse et les arts au cours du XXe siècle, de Nijinski à Jan Fabre. Jusqu’au 2 avril 2012

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PARIS - Auréolée de son succès au MoMA de New York, la rétrospective Tim Burton débarque à la Cinémathèque française. Du 7 mars au 5 août 2012.

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POSSAGNO - Canova et la danse, au musée dédié au sculpteur néo-classique, étudie l'une de ses grandes sources d'inspiration. Du 3 mars au 30 septembre 2012.

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LES EXPOSITIONS QUI OUVRENT


Clarville - Récepteur de radiodiffusion superhétérodyne à transistors PP8 - 1963 © Musée des arts et métiers – Cnam, inv. 21166 / M. Favareille

Radio obligatoire

PARIS - Comment imaginer vivre aujourd’hui sans radio ? L’exposition du musée des Arts et métiers, consacrée à l’histoire de la radiodiffusion en France, dessine en creux l‘image d’un monde où le son a pris une place prépondérante. Non plus son artisanal, de terroir, de rue ou de clocher, mais son multiplié, répandu, amplifié comme un écho qui se propage dans toute la société. La révolution des ondes est abordée sous son angle technique – les instruments qui l’ont rendue possible – et humain. Dans la première catégorie voisinent Tsf des années vingt, récepteurs à lampes, chaînes hifi tandis que José Artur, Lucien Jeunesse ou les speakers de la BBC (pendant la guerre) s’imposent comme de nouveaux membres des foyers français.
Radio, ouvrez grand vos oreilles !, au Musée des arts et métiers, du 28 février au 2 septembre 2012.

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CUENCA - Au Museo de Arte Abstracta, Fotomontaje de entreguerras (1918-1939) montre comment la censure et la montée des conflits ont donné un coup de fouet à la discipline du collage. Du 2 mars au 27 mai 2012.

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FLORENCE - Americani a Firenze: Sargent e gli impressionisti del Nuovo Mondo rappelle le lien très fort entre les avant-gardes américaines du XIXe siècle et le paysage toscan. Du 3 mars au 15 juillet 2012.

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PARIS - La Patagonie ? Elle symbolise le bout du monde. Le musée du quai Branly étudie le mythe et sa réalité. Du 6 mars au 13 mai 2012.

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PARIS - Miniatures flamandes réunit des collections aujourd'hui réparties entre la Bibliothèque royale de Belgique et de la Bibliothèque nationale de France (où se tient l'exposition). Du 6 mars au 10 juin 2012.

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VILLENEUVE-D'ASCQ - Déplacer-déplier-découvrir présente cinq figures originales du panorama français, dont Simon Hantaï, spécialiste des papiers froissés. Du 3 mars au 17 juin 2012.

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VENTES

Déluge de violons

LONDRES - Lorsque l’on parle d’un grand violoniste, on indique souvent de quel violon il joue : le Guarnerius del Gesù d’Isaac Stern (aujourd’hui entre les mains de Renaud Capuçon) ou le Stradivarius autrefois volé à Pierre Amoyal sont des stars à part entière. L’extraordinaire longévité des lutheries italiennes explique que l’on en voie passer régulièrement en vente à des prix qui peuvent parfois sembler stupéfiants (près de 10 millions £, soit 11 millions €, le 21 juin 2011 à Londres chez Tarisio Auctions pour le Stradivarius « Lady Blunt » de 1721), valant largement des toiles de grands maîtres. La sélection proposée le 6 mars chez Sotheby’s est beaucoup plus sage : l’estimation la plus haute concerne un Amati de 1682, à 250 000 £, devant un Jean-Baptiste Vuillaume de 1846, copie d’un Guarnerius, à 80 000 £. Mais l’on pourra aussi postuler, pour cinquante ou cent fois moins, pour un Simonazzi ou un Postiglione, créatures de facteurs moins inaccessibles.
Musical Instruments chez Sotheby’s le 6 mars 2012.

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• A voir aussi : l’enchère en cours chez Tarisio Auctions, où fut atteint le prix record pour le Lady Blunt en 2011.

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L'ARTISTE DE LA SEMAINE


Robert Combas © Photo Harald Gottschalk

Combas, art on the beat

On ne compte plus les artistes contemporains qui naviguent à la marge des arts plastiques et du son, de Céleste Boursier-Mougenot (avec une installation actuellement présentée au Collège des Bernardins) à Eric Samakh et ses flûtes qui jouent avec la lumière du soleil. On ne mettrait pas spontanément le prolifique Robert Combas dans cette catégorie. Pourtant, la mise en scène de sa rétrospective lyonnaise (300 œuvres sur 3000 mètres carrés !) montre combien l’univers musical a été important dans sa création débridée. L’artiste a ainsi composé le fond sonore de l’exposition et a promis d’être présent pendant toute sa durée dans un atelier, qui est aussi studio d’enregistrement, pour y produire tableaux et clips. Une manière de confirmer ses propos : « Ma peinture, c’est du rock ».
Robert Combas, greatest hits, du 24 février au 15 juillet 2012 au Musée d’art contemporain.

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LES VERNISSAGES DE LA SEMAINE

LIVRES

Massenet, une musique fin de siècle

PARIS - Né à Saint-Etienne, fils d’un maître de forges, il s’éveilla à la musique avec le « bruit des marteaux d’airain ». Ce qui ne l’empêcha pas de connaître le plus grand succès de la Troisième République, de la première du Roi de Lahore en 1877 jusqu’à sa mort en 1912, dans son appartement de la rue de Vaugirard. Thaïs, Manon, Hérodiade et d’autres opéras firent la une des théâtres lyriques de Paris, Bruxelles, Vichy ou Monte-Carlo avant de connaître un désamour symétrique après la disparition du compositeur. L’ouvrage, qui accompagne une exposition à la Bibliothèque nationale de France, montre les grandes machineries scénographiques qui accompagnèrent ses productions, avec une science des costumes, des bijoux, des affiches qui continue d’impressionner. Paul Nadar, le peintre orientaliste Georges Rochegrosse ou Eugène Grasset (pour les décors d’Esclarmonde) comptent parmi les grands artistes qui contribuèrent à son affirmation.
La Belle Epoque de Massenet, sous la direction de Christophe Ghristi et de Mathias Auclair, Gourcuff-Gradenigo, 2011, 240 p., 39 €

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BRÈVES

CHICAGO – Le prix Pritzker 2012, prix Nobel « officieux » de l’architecture, a été attribué au Chinois Wang Shu.

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MADRID - Le trésor de la frégate espagnole Santa Maria de las Mercedes, coulé en octobre 1804, mis au jour par la société Odissey en 2007 et restitué à l'Espagne par décision de justice, est arrivé à Madrid le 25 février 2012.

L'article dans El País

PARIS-LA DÉFENSE – L’artiste Vincent Treu, invité à exposer ses sculptures monumentales sur le parvis de La Défense fin 2010, est aujourd’hui condamné à une redevance d’occupation de 540 000 € pour avoir laissé une œuvre in situ.

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PARIS - Le Conseil des ministres du 29 février 2012 a confirmé la reconduction d'Alain Seban à la tête du Centre Pompidou.

L'article dans Les Echos