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N° 252 - du 22 mars 2012 au 28 mars 2012


MuséoParc Alésia, architecte Bernard Tschumi, photo Claire Jachymiak.

L'AIR DU TEMPS

MuséoParc Alésia : retour gagnant pour Vercingétorix

Les personnages historiques ont la cote. A Paris et Bruxelles, le musée des Lettres et Manuscrits fait florès avec ses collections d’autographes de De Gaulle ou d’équations d’Einstein. Yves Jégo, ancien ministre, vient d’annoncer la création d’un parc historique consacré à Napoléon Ier… juste quelques jours avant l’inauguration du MuséoParc Alésia. En Bourgogne, dans la plaine qui vit Gaulois et Romains jouer le dernier acte de la guerre des Gaules, en 52 av. J.-C., un nouvel établissement culturel entend donner des clés pour comprendre cette bataille mémorable : quelques objets des fouilles, qui durent beaucoup à la passion de Napoléon III pour César ; des plans et des maquettes ; des reconstitutions – portant aussi bien sur l’habillement des combattants que sur ces fortifications colossales qui firent le succès de César dans son siège contre l’oppidum ; des écrans et des films. Une nouvelle façon de présenter l'histoire : de quoi vérifier in situ la véracité des Gaulois d’Astérix…
• Le Muséoparc ouvre à Alise-Sainte-Reine le 26 mars 2012.

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EXPOSITIONS


Carlo Zinelli, Trois Pinocchio, Serpents et animaux © Halle Saint Pierre.

Bruts d'Italie

PARIS - Le commissaire, Gustavo Giacosa, compagnon de route de la troupe de de théâtre de Pippo Delbono, les nomme des « bandits ». Ces artistes de la marge sont des « inspirés du bord des routes », soit internés psychiatriques soit originaux en rupture de ban travaillant sur papier d’emballage, cailloux et objets de rebut. La Halle Saint-Pierre dresse un portrait exhaustif de cet art italien « autre », dont la reconnaissance doit beaucoup à l’ouverture des hôpitaux psychiatriques, décidée par la loi 180 de 1978, portée par Franco Basaglia. De Carlo Zinelli à l’atelier livournais Blu Cammello, des portraits de Ghizzardi aux architectures de Vincent Brunetti, cette rétrospective, qui fait suite aux déclinaisons japonaise et anglaise du même courant, montre la vitalité d’une création rebelle, peu à peu récupérée par les mécanismes du marché.
Banditi dell’arte à la Halle Saint-Pierre, du 23 mars 2012 au 6 janvier 2013.

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Artaujourdhui vous conseille aussi…

• BERNE - Hermann Hesse fut un célèbre écrivain. Il fut aussi peintre comme le prouve le Kunstmuseum dans la première rétrospective consacrée à ce talent caché. Du 28 mars au 12 août 2012.

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• PARIS – Le musée Jacquemart-André présente dans le Crépuscule des Pharaons le dernier millénaire, agité et trop souvent négligé, de l’Égypte pharaonique. Du 23 mars au 23 juillet 2012.

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• PARIS – Le dessinateur Art Spiegelman, que Maus rendit célèbre, fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou. Du 21 mars au 21 mai 2012.

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VENTES


Lot n°90, Vivienne Westwood, ornement de tête composé d'un serre-tête retenant une crête noire agrémentée de cigarettes. Estimation : 80-120 €.

Au temps des chapeaux

PARIS - Capelines, bibis, calèches, turbans, canotiers, tambourins, feutres, calottes, toques, voilettes, bobs, bérets… On ne les porte plus, on sait à peine les distinguer et l’on a perdu la richesse linguistique qui accompagnait la science des chapeaux. Cette vente permet de se plonger dans cet univers de plumes, de crépon et de tulle noir, de perles, de taffetas et de strass, illustré par les plus grands, de Jean Patou à Christian Dior, de Schiaparelli à Nina Ricci. On redécouvre au passage les spécialistes Rose Valois ou Motsch pour arriver à quelque contemporain esseulé, généralement anglo-saxon comme Vivienne Westwood, qui propose une coiffe punk piquetée de cigarettes, ou Philip Treacy, le préféré de la reine d’Angleterre, bien plus posh avec sa capeline au nœud jersey. Sauf emballement, tout devrait se négocier entre 50 et 500 euros. Le lot le plus estimé est une coiffe persane de 1780 en forme de pain de sucre, à 600 euros.
Chapeaux le 23 mars 2012 à Drouot-Richelieu (Chayette & Cheval).

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L'ARTISTE DE LA SEMAINE


Sigurdur Gudmundsson, Triangle, 1980, photographie, 110 x 130 cm. Courtesy Galerie Martine et Thibault de La Châtre, Paris.

Les mille vies de Gudmundsson

La prononciation de son nom est déjà un défi à relever. Sa localisation exacte, ensuite : Gudmundsson est un nomade, Islandais d’origine mais qui a vécu à Lisbonne, New York, Berlin, Amsterdam, et se trouve depuis quinze ans basé en Chine, à Xiamen. Son travail, enfin : tel un Morphée, il est aussi bien photographe, performeur (une performance est prévue lors du vernissage, le 24 mars) et sculpteur qu’écrivain. Comme il l’expliquait dans une interview au Reykjavik Grapevine en septembre 2010 : « Il est difficile pour moi de parler d’un fil conducteur dans mon œuvre car je suis toujours passé d’une chose à une autre ». Ainsi, dans le domaine de la photographie, qui constitue le thème principal de l’exposition parisienne, a-t-il créé à deux périodes très différentes : la série « Situations » dans les années 1970 et « Mutes » trois décennies plus tard, intercalant des expériences très diverses, (bien qu’explorant souvent la sphère du privé et le rapport à autrui), comme dans ces 9 mois passés au Vietnam à communiquer uniquement par gestes…
• Sigurdur Gudmundsson est exposé à la galerie Martine et Thibault de La Châtre du 24 mars au 19 mai 2012.

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LES VERNISSAGES DE LA SEMAINE

LIVRES

Secrets des cavernes

Pourquoi ? C’est sans doute la question la plus lancinante à propos de l’art de nos ancêtres lointains. Pourquoi avoir choisi des grottes et y avoir produit des images pendant 20 000 ans – durée inimaginable pour nous autres, adeptes du zapping ? Pourquoi y avoir imprimé tant de mains ? Pourquoi y avoir placé des animaux comme le hibou perfide, capable de tourner sa tête à 180° ? Conscient des limites imposées par le mystère des origines, cherchant dans les cultures aborigènes qui ont survécu jusqu’au siècle dernier des indices révélateurs, Jean Clottes ose abandonner le « comment » et le « quoi » pour s’attaquer à cet entêtant « pourquoi » ? Comme dans une enquête policière, il traque la vérité, interprétant aussi bien les stalactites brisés que le rarissime oiseau du Puits de Lascaux, pour arriver à sa propre conclusion : ces motifs paléolithiques sont l’expression d’une religion de nature chamanique, dont la peinture était confiée à des initiés.
Pourquoi l’art préhistorique ?, par Jean Clottes, Folio Essais, Gallimard, 2011, 336 p., 8,90 €.

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BRÈVES

FERRARE – La XIXe édition du salon Restauro, consacré à l’actualité de la restauration du patriomoine artistique, se tient du 28 au 31 mars 2012.

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PARIS – Le Salon du Dessin réunit 39 galeries internationales au Palais de la Bourse, du 28 mars au 2 avril 2012. Il s'accompagne de manifestations diverses fédérées sous une Semaine du dessin.

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PARIS – Le Pavillon des arts et du design réunit près de 80 galeries (de l’art précolombien au design contemporain) dans le jardin des Tuileries du 28 mars au 2 avril 2012.

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PARIS – Les Journées marteau, organisées du 24 au 31 mars 2012 dans les principaux hôtels des ventes en France (dont Drouot) entendent sensibiliser le grand public aux ventes aux enchères.

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