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N° 354 - du 3 juillet 2014 au 9 juillet 2014


Exposition Le cycle à Saint-Etienne, un siècle de savoir-faire, musée d'Art et d'Industrie, Saint-Etienne.

L'AIR DU TEMPS

Vive le Tour de France des musées !

PARIS – Le Tour de France commence le 5 juillet et s’achèvera le 27 juillet, sur les Champs-Elysées, après un périple de 3664 kilomètres. A l’heure des vacances, à la recherche d’idées neuves en termes de virées culturelles, pourquoi ne pas s’en inspirer ? Pourquoi ne pas doubler le marathon de la petite reine d’un tour de France des musées ? Signe de l’internationalisation, celui-ci partirait de Leeds (Industrial Museum), passerait par York (British National Railway Museum) et Cambridge (immanquable Fitzwilliam, avec ses chefs-d’œuvre antiques, ses Holbein et ses Burne-Jones !), ferait une incursion en Belgique (musée de la Première Guerre mondiale à Ypres). Il continuerait par Arras (et son Jeune Pâtre de Chassériau), Mulhouse (Cités de l’Automobile et du Train, musée de l’Impression sur étoffes, etc.), Pau (Le bureau de coton à la Nouvelle-Orléans de Degas au musée des Beaux-Arts) et Périgueux (les gravures sur bois de renne au musée d’Art et d’Archéologie). Une étape incontournable ? Saint-Etienne et son musée d’Art et d’Industrie, qui présente une exposition dans l’air du temps : Le Cycle à Saint-Etienne, ville où la première bicyclette française sortit des chaînes en 1886.

L'exposition au musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne

EXPOSITIONS


John Ruskin, Etude d'un martin-pêcheur, probablement 1871. Aquarelle et crayon graphite sur papier vélin, 25,8 x 21,8 cm, The Ashmolean Museum, Oxford.

Ruskin, de la plume au pinceau

EDIMBOURG - On le connaît comme l’un des grands critiques d’art de son temps, passionné d’architecture gothique et défenseur des préraphaélites. Ce que l’on sait moins, c’est que John Ruskin (1819-1900) ne fit pas que parler des autres artistes. Il a aussi laissé une œuvre personnelle (essentiellement des aquarelles) exprimant sa curiosité pour le monde qui l’entourait. Le petit gars de la banlieue (Ruskin était né dans les faubourgs de Londres) s’y montre un amoureux de la nature, des animaux, des chutes d’eau et des paysages sauvages d’Ecosse, sa patrie d’origine. Mais il ne se sépare pas davantage de ses outils lorsqu’il arpente Rouen, Florence et Venise, ses villes préférées. Quelque 130 œuvres provenant du monde entier (et incluant aussi de précoces daguerréotypes) montrent l’étendue de ses intérêts. Le célèbre portrait que fit de lui John Everett Millais en 1854 est évidemment en bonne place dans l’exposition.
John Ruskin: Artist and Observer à la Scottish National Portrait Gallery, du 4 juillet au 28 septembre 2014.

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Quand Chagall grave

EVIAN – « Je crois que Rembrandt m’aime », écrit Chagall en 1922 dans son Autobiographie pour signifier son amour de la gravure. Des productions de toutes ses époques, incluant des lithographies et des livres illustrés, sont présentées. Provenant de la collection de Charles Sorlier, son graveur virtuose chez Fernand Mourlot, elles sont complétées par le fonds de la Fondation Cramer.
Marc Chagall, impressions au Palais Lumière, du 28 juin au 2 novembre 2014.

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L’appel de l’Orient

SAINT-TROPEZ – La lumière du Sud, c’est ce que cherchent les amoureux de la Côte d’Azur. C’est aussi ce que cherchaient les peintres appâtés par l’Orient, comme Delacroix, Matisse, Camoin ou Decamps. Ils sont réunis dans une exposition qui montre leurs différentes façons de restituer cet apport.
La couleur sous la lumière de l’Orient au musée de l’Annonciade, du 5 juillet au 13 octobre 2014.

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L'ARTISTE DE LA SEMAINE

Szczesny XXL

En exposant des formats gigantesques dans le Palais des papes d’Avignon, comment ne pas penser à Picasso, qui y eut droit, de son vivant, à une grande rétrospective en 1970 ? Même si les deux événements ne sont pas liés, Stefan Szczesny (né en 1951) ne se cache aucunement des emprunts qu’il a pu faire au maître de Mougins, à son grand rival, Matisse, ou encore à Manet. Dans une optique de la création vue comme un éternel recommencement, Szczesny, héraut des peintres figuratifs du groupe des Nouveaux Fauves (Neue Wilde), a puisé dans le patrimoine des siècles passés pour le retranscrire en toiles, sculptures, céramiques, plaques de métal découpé, sans hésiter à nouer des ponts avec le monde du luxe (grands hôtels, opérations immobilières, automobiles Jaguar) grâce à sa « Factory » capable de répondre à des projets hors normes. Dans le sillage de Warhol, Mark Kostabi ou Damien Hirst, de l’art vu comme une semi-industrie…
Stefan Szczesny, Métamorphoses méditerranéennes au Palais des Papes d’Avignon, du 7 juin au 26 octobre 2014. .

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LES VERNISSAGES DE LA SEMAINE

VENTES


Lot 64, Jeanne Lanvin, robe du soir en satin orange, corsage décolleté en pointe orné d'un col à la Charlotte Corday, 1922-23. Estimation : 2000-2500 €.

Collections d’été

PARIS - Avec la venue de la belle saison, les maisons de ventes allègent leurs programmes et proposent des vacations plus légères, plus badines. Celle-ci permet de retracer, par petites touches, une histoire de la mode au XXe siècle. Il faudra payer le prix fort pour les lots les plus estimés : les robes de cocktail Sonatine et Cygne noir, des collections Dior 1957 et 1959, et cette robe en crêpe de Madeleine Vionnet, des années 1920, pourraient dépasser chacune 10 000 €. Pour le reste, on devrait pouvoir emporter des trophées significatifs à des prix bien plus accessibles, comme cette robe en satin orange de Jeanne Lanvin avec col à la Charlotte Corday (1922) à 2500 €, ou de belles pièces de Mila Schön ou Robert Piguet. Des créateurs largement oubliés et pourtant célèbres en leur temps comme les sœurs Paquin ou Jean Dessès, parfait contemporain de Dior, sont remis à l’honneur pour l’occasion…
Haute couture et vintage à l’hôtel Drouot, le 8 juillet 2014 (Cornette de Saint Cyr)

LIVRES

L'autre Warburg

Il n’est pas rare que les rejetons de grandes familles de banquiers se prennent de passion pour la musique ou l’art. Il est beaucoup plus rare que les autres membres de la famille leur apportent un soutien indéfectible pendant des décennies. C’est ce qui semble le plus extraordinaire dans la biographie d’Aby Warburg (1866-1929), fondateur d’un courant d’histoire de l’art fondé sur une étude documentaire impitoyable et sur un croisement systématique des sources. Dans un parcours qui fait le grand écart entre l’Allemagne, Florence (il y travaille à une thèse sur Botticelli) et l’Arizona, marqué par plusieurs internements psychiatriques, Warburg poursuit son projet de constituer une bibliothèque majeure d’histoire de l’art. La KBW, inaugurée en 1926 à Hambourg, où sa famille a fait fortune dans la navigation et la banque, sera opportunément transférée à Londres à la montée du nazisme, et y reste aujourd’hui une référence fondamentale. La biographie, qui manie une importante documentation, tente de cerner une personnalité riche et complexe, en la replaçant dans le réseau de ses contemporains (Cassirer, Berenson, Saxl).
Aby Warburg, ou la tentation du regard, par Marie-Anne Lescourret, Hazan, 2014, 432 p., 29 €.

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Cette semaine, ne manquez pas…

40 ANS DANS LES ANDES L’itinéraire oublié de Théodore Ber

FIGEAC - Le Musée Champollion s'intéresse à Théodore Ber (1820-1900), un Figeacois oublié jusqu’à la redécouverte récente de ses carnets de voyage. Ils ont été rédigés entre 1860 et 1900 alors qu’il vivait dans les Andes, y rassemblant de remarquables collections archéologiques et ethnographiques.

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