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N° 485 - du 28 septembre 2017 au 4 octobre 2017


Carl Strathmann, Marie, 1897, huile sur toile, Weimar, Kunstsammlung (exposition Secessioni au Palazzo Roverella, Rovigo).

L'ARTISTE DE LA SEMAINE

Raphaëlle Peria, la photo à mains nues

Comment combiner la véracité clinique d’une photographie avec le travail de l’artisan manuel ? Comment faire frissonner les feuilles d’un olivier anatolien sur une reproduction laser ? C’est le défi que relève la jeune Raphaëlle Peria (née en 1989) dans Marinus Asiaticus. Armée d’une gouge, elle creuse la photo reproduite sur un support solide. En élaguant l’arbre, par petites incisions, elle crée un autre feuillage ; elle invente d’autres sillons dans les champs, d’autres flots dans la cascade, d’autres coulées de neige dans la montagne, tous moins réalistes mais tous plus évocateurs. On pourrait gloser sur la dimension philosophique de l’acte - la perte de matière comme moyen d’arriver à une forme de vérité. On préfère savourer le geste réussi - et l’émotion que procurent ces images où tremblotent quelques barbes fragiles comme de la matière vivante.
• Raphaëlle Peria était exposée jusqu’au 27 septembre 2017 chez Claudine Papillon (13, rue Chapon, 75003).

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