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Le voleur de Munch met la main sur une oeuvre du maître... aux enchères

OSLO, 28 nov (AFP) - Un Norvégien, auteur infortuné du vol de deux toiles d'Edvard Munch, s'est de nouveau emparé d'une lithographie du maître... aux enchères cette fois-ci, a rapporté mercredi le tabloïd norvégien Dagbladet.
Paal Enger, 34 ans, condamné à six ans de prison pour avoir dérobé le fameux "Cri" en 1994, a déboursé mardi 29.000 couronnes norvégiennes (3.625 EUR) pour emporter "La Maison thermale à Wiesbaden", une lithographie non-signée mais que les experts --au premier rang desquels il figure-- attribuent au plus illustre des peintres norvégiens (1863-1944).
En 1994, au milieu de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer (Norvège), Enger avait dérobé "Le Cri", l'oeuvre-phare de Munch exposée à la Galerie nationale d'Oslo.
Avec l'aide d'un complice, il avait escaladé une échelle, brisé une vitre, et s'était emparé du tableau en moins de 50 secondes, laissant derrière lui une note "Merci pour cette très mauvaise sécurité".
Le méfait avait détourné de l'ouverture des JO l'attention de tous les grands médias internationaux, qui avaient comparé ce geste au vol de "La Joconde" au début du XXème siècle. "Le Cri" avait cependant été rapidement retrouvé. Cet Arsène Lupin norvégien a également confessé le vol du "Vampire" en 1988, une oeuvre qui avait elle aussi pu être récupérée.
Mardi, au sortir des enchères, Enger est tombé nez à nez en face de... l'ancien chef de la sécurité à la Galerie nationale. "Félicitations! C'est remarquable que tu achètes des oeuvres de Munch. C'est bien mieux que les voler", lui a fait remarquer ce dernier.

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  AFP
29.11.2001