Nouvel écrin pour la galerie SaphirFrancine et Élie Szapiro inaugurent leur troisième espace d’exposition dans la capitale.
| Mane Katz, Port de Provence,
1938, gouache.
© Galerie Saphir |
À l’origine, Francine Szapiro était journaliste spécialisée dans l’art et la culture. Elle connaissait des artistes et décide d’ouvrir en 1979 sa première galerie boulevard Saint-Germain. Son mari Élie, collectionneur, la rejoindra plus tard dans cette aventure, lors de l’ouverture de leur cinquième galerie. Présents à Paris et en Bretagne, ces galeristes se veulent très diversifiés dans leurs choix artistiques. Néanmoins, plusieurs grandes lignes se détachent : l’art contemporain, l’école de Pont-Aven et l’art juif. Une de leur spécificité est de marier des livres anciens et des tableaux. « Nous ne voulions pas d’une galerie laboratoire, ici les tableaux coexistent avec des livres de collection ».
| Jacques Chapiro,
Autoportrait, 1940,
huile sur toile.
© Galerie Saphir |
Ils renforcent leur présence sur le marché avec l’ouverture d'un nouveau lieu d’exposition dans le Marais. « C’est le troisième espace que nous ouvrons dans la capitale, dans le Marais, un quartier artistique qui compte douze musées. Il s’agit d’un rez-de-chaussée d’environ 100 m2 qui s’enrichira prochainement d’un sous-sol dans de très belles caves médiévales», précise Francine Szapiro. Pour l’inauguration les galeristes présentent une exposition intitulée Écoles de Paris, « Nous défendons depuis 22 ans le groupe des peintres de l’école de Paris, et souhaitons montrer leurs apports artistiques avec des œuvres de peintres comme Derain, ou Foujita. Ce sont les écoles de Paris car nous ne nous sommes pas arrêtés à l’entre-deux-guerre. Nous exposons aussi les œuvres des mêmes artistes qui ont évolué après la seconde guerre mondiale comme Chagall ou Picasso. »
| Lazare Volovick,
Composition au bouquet,
huile sur toile.
© Galerie Saphir. |
Des noms connus et moins connus se succèdent sur les cimaises : des dessins de Pascin, Foujita, Derain, mais aussi de Jeanne Bergson, une élève de Bourdelle dont l’œuvre est encore méconnue. Ici, les curieux découvriront des aquarelles et des dessins de cette artiste. Même si l’exposition est centrée sur ces mouvements du 20e siècle, quelques artistes plus anciens sont présents comme une main en bronze de Rodin ou une encre de Marquet. Mais également des œuvres qui ne s’apparentent pas directement à ce mouvement comme une plaque gravée au burin par Braque pour illustrer un ouvrage de Saint-John-Perse. Les textes illustrés ne sont pas oubliés, notamment une reproduction de la pièce de théâtre de Picasso Le Désir attrapé par la queue, exemplaire qui appartenait à Dora Maar.
| Magali Desautez 12.12.2001 |
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