Le petit livre blanc de Reflex(e)Un nouveau mouvement de lutte contre la mondialisation de la
culture présente son programme.
Le 10 novembre dernier se tenait la deuxième session de l'OMC à Doha (Qatar). Parmi les projets de cette conférence, la privatisation des secteurs de la santé, de l'éducation et de la culture. C’est contre cette privatisation et la place prépondérante du libre marché que le mouvement Reflex(e) est né. À l’initiative de ce groupe se trouve Nicolas Roméas le directeur de la revue Cassandre et Valérie de Saint-Do du comité de rédaction. Ils ont décidé de se mobiliser pour que la libéralisation ne prenne pas le dessus sur la volonté publique. Un groupement d'hommes et d'idées qui existe pour réfléchir sur la place de l'art dans notre société. Il réunit des acteurs de la vie culturelle et est composé d'artistes pluridisciplinaires : le metteur scène Bruno Boussagol, la plasticienne Katerine Louineau, l'architecte Patrick Bouchain ou le poète Julien Blaine, adjoint à la culture à Marseille. Mais ce groupement réunit aussi des individus issus du monde culturel comme Éric Corne, le fondateur du centre d'art contemporain du Plateau, issu d'un projet associatif, qui ouvre ses portes le 17 janvier prochain ou des personnes actives dans la vie associative comme Annie Pourre, cofondatrice des Droits devant et de Droit au logement , des journalistes et des intellectuels...Toutes ces personnalités ont décidé de se réunir pour construire une force d'analyse et de réflexion sur la place de l'art dans la société contemporaine. Leur objectif est d'interpeller les politiques au travers de la publication d'un livre blanc, qui pointera les chapitres qui méritent un débat public, et d'une lettre ouverte. Les revendications du groupe Reflex(e) sont la lutte pour préserver l'intervention publique, le développement du mécénat et non du sponsoring, et un combat contre la censure qui existe contre certaines cultures populaires...Un programme engagé qui est présenté, ce jeudi, à la Maroquinerie à Paris.
| Magali Desautez 14.12.2001 |
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