| Statue de Bosatsu (détail)
Bronze, ère Asuka, 7e siècle
© Metropolitan Museum of Art, Tokyo |
Un prince éclairéLe Metropolitan de Tokyo célèbre le prince Shôtoku, un bouddhiste féru d'art qui a introduit au Japon des formes venues d'ailleurs.
Prince régent pendant l'ère Asuka (fin du VIe siècle-début du VIIe siècle), le prince Shôtoku, a été à la fois un fervent dévot du bouddhisme et un passionné en matière d'art. Il a été l'introducteur au Japon de formes artistiques venues d'Asie continentale et, bien entendu, surtout de Chine. La première partie de l'exposition présente des merveilles de l'art de cette période, qui marque le véritable début de l'histoire du Japon antique et le début éblouissant d'une création artistique qui, tout en restant encore liée à des modèles étrangers, commence à affirmer sa spécificité. La sculpture religieuse, taillée dans la pierre ou fondue en bronze, est essentiellement constituée de représentation de Bosatsu (du Bouddha sous l'apparence du bodhisattva), de détails décoratifs des grands temps construits à cette époque et de chroniques ultérieures écrites sur les années de cette régence, comme la Légende du temple de Shitennô-ji (période Heian, XIe siècle), exemple superbe de calligraphie ancienne.
La seconde partie s'attache à la postérité de ce prince, qui a laissé une trace profonde dans la culture de son pays. Il est révéré pendant la période Heian et Kamakura comme « le patriarche de la Loi bouddhiste au Japon ». Il est représenté en pierre comme « pieux fils » ou comme régent. Des peintures le figure dès le VIIIe siècle.Mais l'œuvre la plus extraordinaire consacrée à célébrer sa mémoire est sans nul doute l'incroyable série de dix rouleaux peints de la Légende illustrée du prince Shôtoku, réalisée pendant l'ère Muromachi (XVIe siècle), qui est une biographie imaginaire. L'exposition sera ensuite présentée au musée d'art municipal d'Osaka du 8 janvier au 11 février 2002 et au Musée de la ville de Nagoya du 2 mars au 7 avril 2002.
| Gérard-Georges Lemaire 11.12.2001 |
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