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L'Extrême-Orient dans les couloirs du net

La plus grande collection européenne d'art asiatique, celle du musée Guimet, est dorénavant ouverte sept jours sur sept sur la toile.


http://www.museeguimet.fr
Né d’un projet de l'industriel lyonnais éponyme, le musée Guimet fut inauguré en 1889. Fermé de 1996 à 2001 pour un grand chantier de restructuration, il ouvre dorénavant ses 5 500 m2 d’exposition et sa vaste collection, de l’ouest de l’Asie jusqu’au Japon, sur le net. Un bon moyen d’éviter les files d’attente, de préparer ou de compléter la visite. Pour sa galerie virtuelle, le musée Guimet a choisi le parti pris du réalisme. Les amateurs arrivent place d’Iéna au pied du musée et doivent, pour commencer, franchir les portes pour entrer dans cet univers dédié aux arts asiatiques. La navigation se fait dans de grandes photos panoramiques où il est possible d’agrandir des oeuvres et, si des icônes apparaissent, de lire des cartels ou d’écouter des fichiers sonores issus des audioguides.

Après le rez-de-chaussée consacré à l’Asie du Sud-Est, section qui expose des sculptures religieuses du panthéon bouddhique et hindouiste, les visiteurs peuvent grimper au premier étage. Ici, ils trouveront d’autres divinités dans la partie afghane comme des bodhisattvas du Gandhara. Ce style, symbiose de la rencontre de deux cultures, mêle les influences hellénistiques, les plissés mouillés et les canons de représentations indiennes. Plus éloigné de cet art religieux, se trouve la section consacrée à l’art chinois qui comprend une collection de terres cuites polychromes pleines de vie. Avec, notamment, des joueuses de polo qui datent de la première moitié du 8e siècle. Elles donnent un aperçu de la vie de la haute société sous les Tang. Grâce à la fonction de l’agrandissement, les visiteurs peuvent admirer des détails de ces œuvres et constater le rendu du mouvement. La rotonde qui rythme l’architecture du bâtiment est omniprésente. Il s’agit de la bibliothèque, bel espace du 19e siècle, qui possède aujourd’hui une collection qui dépasse les 100 000 volumes. Au deuxième étage encore des pièces chinoises, coréennes, des paravents et des estampes japonaises. Les deux derniers niveaux sont des espaces plus restreints et ne conservent que peu de pièces. Les visiteurs peuvent choisir leur parcours dans la plus grande collection européenne d’art asiatique. Par étage, par salle ou par département, ils peuvent voyager en quelques secondes de la Chine à la Corée, de l’art d’Afghanistan aux bijoux mongols.

Evaluation
Design :
Contenu :
Ergonomie :
Animations :



 Magali Desautez
03.01.2002