Avec Exit, Créteil marie le spectacle et les arts plastiquesLe festival qui s'ouvre à la Maison des arts de Créteil est un lieu de rencontre fécond entre plasticiens, musiciens et chorégraphes.
| © Maison des arts de Créteil |
Pour sa neuvième édition, le Festival international pluridisciplinaire Exit explore de nouveaux mondes via les médias et les nouvelles technologies. Il se déroule du jeudi 28 mars au samedi 6 avril à la Maison des arts de Créteil, site de création artistique contemporaine. Depuis les premières éditions, se sont succédé Tadeusz Kantor, Heiner Muller, Robert Wilson, Robert Lepage, Dumb Type et de nombreux projets de spectacles, installations et autres créations ayant pour vecteur commun l’image, le son et une quatrième dimension. Cette année, le programme propose les «Cinémas du futur», nouvelles écritures du septième art, impliquant une relation film-spectateur renouvelée, dans un engagement physique prégnant. Neuf artistes ou collectifs sont présentés, parmi lesquels Pierre Allio avec «Allioscopy», système de visualisation en 3D, permettant de restituer l’impression de relief sans utiliser les traditionnelles lunettes colorées ; le ZKM, centre d’art et de nouvelles technologies de Karlsruhe, sous la direction artistique de Jeffrey Shaw, présente ses derniers travaux dans un iCinema, grand dôme de 12 mètres de diamètre, sous forme de projections interactives à champ de vision panoramique.
Côté scène, la programmation est très riche avec des spectacles de danse, pièces de théâtre, les «Nuits électroniques», soirées thématiques avec DJ et VJ (Vidéo-Jockey) et, en première française, un opéra contemporain. Le collectif belge Bud Blumenthal présente Red Cliff, composition spatiale à base de corps, lumières et images projetées. L’environnement sonore est imaginé par deux musiciens du label Elf Cut. En création mondiale et sur une scénographie de l’artiste Anish Kapoor, Akram Khan élabore pour Kaash un langage gestuel nouveau, le Kathak, mélange savant et subjuguant des techniques de danse moderne occidentale et de danse traditionnelle d’Asie du Sud. La poésie d’Apollinaire est retranscrite dans un opéra du danois Per NØrgård dans lequel l’image vidéo se combine aux mouvements des instruments acoustiques et des chanteurs en direct. Pour couronner l’événement, la grande Sussan Deyhim donne samedi 30 et dimanche 31 mars deux concerts exceptionnels. Voilà des années que cette chanteuse d’origine iranienne n’était pas venue en France. Pour ceux qui l’ont cherché longtemps, c’est la chanteuse et la créatrice de la musique de la plupart des œuvres de l’artiste Shirin Neshat. Ses compositions mêlent des musiques orientales traditionnelles à des sons électroniques, générant des sonorités harmoniques troublantes. A ne manquer sous aucun prétexte.
|