| Les diamants
au Muséum d'histoire
naturelle, le vainqueur 2001
© David Behl |
Expositions 2001 : le hit parade françaisSuccès surprise des Diamants au Museum d'histoire naturelle avec ses 440 000 visiteurs et déception au musée de Nancy pour Jean Prouvé et ses 20 000 adeptes. Notre sélection…
À l’âge des blockbusters et alors qu’on admet que les grandes expositions temporaires drainent toujours plus de public que les collections permanentes, il n’est pas si facile de recueillir des chiffres de fréquentations précis… La faute à quoi ? La Réunion des musées nationaux ne fournit plus que les bilans d’entrées payantes. Au musée d’Orsay, on rappelle que le billet unique empêche une comptabilisation précise des visiteurs qui s’aventurent dans les salles d’expositions tandis qu’au Louvre, on invoque les grèves des caissiers qui ont entraîné la gratuité temporaire des manifestations organisées sous la pyramide – si on avait pu le savoir avant ! Sans compter les nombreux évènements terminés le 31 décembre pour lesquels les données ne peuvent être encore communiquées. Difficile donc de dresser un bilan de l’année qui s’achève.
| Les années Pop au centre Georges Pompidou
© Musée d'Histoire Contemporaine-BDIC |
Quoiqu’il en soit, certains sujets font toujours recette : le faste - les 440 000 admirateurs des Diamants du Muséum d’histoire naturelle -, la nostalgie - les 350 000 adeptes des Années Pop et les 235 000 curieux de Hitchcock et l'art du Centre Georges Pompidou -, ou les grands noms de l’histoire de l’art – Giacometti à Beaubourg (155 000 visiteurs) ou Signac au Grand-Palais (135 000 visiteurs payants) -, a fortiori sur des sujets « grivois ». Car, du côté de la Réunion des musées nationaux, le grand vainqueur est, sans conteste, le Picasso érotique du Jeu de Paume et ses 181 000 visiteurs, soit une moyenne de 2326 par jour. En province, il faut noter le beau succès de Vassily Kandinsky à la Fondation Maeght de Saint Paul de Vence, qui a réunit en trois mois 151 000 visiteurs, soit à peine moins que l’exposition record de 1989, L’œuvre ultime, ainsi que celui de Vingt siècles de cathédrales (86 000 visiteurs), la première grande exposition du Palais de Tau de Reims. Dans une moindre mesure, on peut signaler ou les résultats constants des expositions des Abattoirs de Toulouse de Pierre Soulages ou Yayoi Kusama (60 000 visiteurs), le succès de Félix Valloton au musée des Beaux-arts de Lyon (55 000 visiteurs) ou de Dresde, une cité des arts au 18e siècle au musée des Beaux-arts de Dijon (45 000 visiteurs). Quant à la grande exposition du centenaire de Jean Prouvé du musée des Beaux-arts de Nancy, elle n'aura été vue que par 25 000 visiteurs.
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