PARIS, 3 jan (AFP) - Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a dévoilé jeudi sa statue de cire au musée Grévin, une copie au regard pétillant avec costume gris et cravate imprimée, à qui il a trouvé cependant un air un peu fatigué. « Il est plutôt ressemblant, mais le visage, je le trouve un peu rempli », a remarqué M. Delanoë après avoir dévoilé la statue, ceinte pour l'occasion d'une écharpe tricolore. Le regardant de plus près, il a trouvé à son sosie les traits tirés : « c'est moi pendant l'année, aujourd'hui, de retour de vacances, j'ai l'air moins crevé que lui », a-t-il remarqué.
Son personnage - dont les habits et chaussures sont de la même marque que ceux que porte M. Delanoë - est installé à l'entrée du petit théâtre du musée. Debout, la main gauche dans la poche - « une position qui m'est assez naturelle » dit le maire -, il invite de la main droite le public à entrer. « Je suis heureux d'accueillir en quelque sorte les Parisiens et les visiteurs », a inscrit M. Delanoë sur le livre d'or du musée. « Ca fait un effet bizarre mais il faut assumer, c'est une manière de se moquer un peu de soi », a dit encore le maire de Paris, ajoutant : « il ne faut pas prendre ça trop au sérieux. C'est pas ça qui va rendre les trottoirs de Paris propres ».
Sur les fauteuils du théâtre, sont disséminés plusieurs acteurs, comme Fanny Ardant ou Gérard Depardieu, et quelques hommes politiques, comme Lionel Jospin et Philippe Séguin. Charles Pasqua, debout dans un angle, semble regarder la scène. M. Delanoë, qui a posé une heure trente pour sa copie, avec mesure précise des traits de sa physionomie, est le troisième maire de la capitale à se voir accueillir au musée Grévin. Il y rejoint Jean-Sylvain Bailly, premier maire de Paris, de 1789 à 1791 (exécuté en 1793), et Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995, qui est encore là mais en tant que président. Les responsables du musée n'avaient pas jugé utile d'accorder cet honneur
au prédécesseur de M. Delanoë, l'ex RPR Jean Tiberi.
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