France

PARIS, 21 jan (AFP) - Les personnels du Musée de l'Homme, en grève depuis deux mois pour la défense de l'établissement et le maintien de ses collections, de sa blibliothèque-photothèque et de ses personnels ont suspendu leur mouvement, a annoncé lundi le comité de grève (CGT, FO et SUD). En conséquence, l'établissement, fermé depuis le 20 novembre, est de nouveau accessible au public. Dans le cadre de la création du futur Musée du quai Branly à Paris et d'une réorganisation des musées, les 300.000 pièces des collections d'ethnologie du Musée de l'Homme doivent quitter le palais de Chaillot pour être entreposées et rénovées avant d'être transférées vers deux établissements : le Musée du quai Branly, pour les pièces d'Afrique, d'Océanie et des Amériques (en 2004-2005), et le futur Musée de l'Europe et de la Méditerranée, à Marseille, pour les autres (en 2008). "Le gouvernement voulait-il que ce déménagement et cette dispersion des collections se fassent dans le silence ? Voulait-il que les personnels acceptent de ne rien dire et de se faire les témoins ou les agents subsidiaires de la destruction du Musée de l'Homme ? C'est un échec !", affirme le comité de grève. Le personnel gréviste avait adressé le 14 janvier au Premier ministre une lettre lui demandant de recevoir une délégation des syndicats et du comité de grève, afin de mettre en place un groupe de travail, pour "définir d'un commun accord les modalités de coopération entre le Muséum et l'Etablissement Public du Musée du quai Branly". Mais, deux jours plus tard, au terme d'une manifestation de plusieurs centaines de personnes, entre Solférino et l'Hôtel Matignon, une délégation n'avait pas réussie à se faire recevoir par Lionel Jospin. "Les personnels, indique le comité de grève, n'ont pas l'intention de renoncer à leur combat pour la sauvegarde du Musée de l'Homme dans son intégralité". Ils ont voté la suspension du mouvement mais envisagent d'autres formes d'action.

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