| | Charles Balay, un antiquaire à ParisInstallé à Lyon depuis trente ans, le marchand vient d'ouvrir une nouvelle galerie à Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré.
Pourquoi vous installez-vous à Paris ?
Charles Balay. Il me semble important d'être à Paris. Actuellement, la province peine un peu. Je vis la même expérience que beaucoup de mes collègues : les nouvelles générations, celles qui ont aujourd'hui 45 ou 50 ans, achètent peu et rarement au-dessus de 50 000 francs. Elles préfèrent dépenser d'une autre façon : golf ou voyages par exemple. La génération précédente, celle que j'avais quand je me suis installé et qui achetait beaucoup plus, a maintenant 80 ans. Mais je n'envisage pas pour autant de fermer Lyon car je continue à y acheter.
Quel emplacement avez-vous choisi ?
Charles Balay. Cela faisait un an et demi que je cherchais dans un périmètre très précis, entre place Beauvau et l'hôtel Bristol. En raison de la présence des maisons d'enchères britanniques mais pas seulement. C'est l'endroit où il y a le plus de passage et pour moi, qui ne suis pas forcément connu à Paris, il est essentiel d'être vu. J'ai eu la chance de trouver une adresse en juillet, au 104, rue du Faubourg-Saint-Honoré, qui était précédemment occupée par la galerie Le Sphinx, qui a déménagé place Beauvau. J'ai donc trouvé où je cherchais et j'ai, en plus, la chance d'être sur le bon trottoir, du côté du Bristol.
Aurez-vous les mêmes spécialités qu'à Lyon ?
Charles Balay. Oui, tableaux et mobilier. Avec des pièces de valeur plus élevée qu'à Lyon et un choix plus varié dans le domaine des tableaux, du 17e au 20e siècle. Actuellement, j'ai une superbe commode de Hache et six beaux fauteuils Régence en bois doré. J'aurai plus de choses dans 15 jours. J'achève actuellement l'aménagement de la galerie. Elle n'est pas très grande, 30 mètres carrés plus une mezzanine de 15 mètres carrés, mais elle me donne l'impression de faire la Biennale de Paris : c'est généralement la dimension des stands que j'y loue…
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