Une nouvelle page pour l'histoire franco-chinoise

PEKIN, 1er fév (AFP) - La France va ouvrir un centre culturel à Pékin et la Chine un centre culturel à Paris, ont indiqué vendredi à Pékin les ministres de la culture français Catherine Tasca et chinois Sun Jiazheng. L'ouverture de ces centres, prévue à l'été 2003, procède d'un "choix politique" et "l'objectif est de gagner la confiance du public par la qualité et la liberté des programmations", a déclaré la ministre française lors d'une conférence de presse. Les deux ministres ont préparé à Pékin les années culturelles croisées de la Chine en France (automne 2003 - été 2004) et de la France en Chine (automne 2004 - été 2005), dont l'idée avait été lancée par les chefs d'Etat français Jacques Chirac et chinois Jiang Zemin. Le ministre chinois a déclaré qu'il avait eu "un entretien très constructif" avec Mme Tasca, premier ministre français de la Culture à se rendre en Chine depuis André Malraux en 1964. "On peut dire sans exagérer que sa visite a ouvert un nouveau chapitre dans les échanges culturels franco-chinois", a ajouté M. Sun. Mme Tasca a estimé que le projet des années culturelles franco-chinoises avait une "ampleur particulière" à cause de "la dimension de la Chine". L'ancienneté de sa culture et de sa civilisation en font un pôle d'intérêt pour tous nos contemporains", a-t-elle affirmé. La ministre française a été reçue à Pékin par le vice-Premier ministre Li Lanqing, qui est membre du bureau permanent du bureau politique du parti communiste, le cénacle des sept plus hauts dirigeants chinois. M. Li s'était rendu à Paris en avril 2001 où il avait signé un protocole pour la mise en oeuvre des années culturelles croisées. Après des visites ce week-end à Pékin à la Cité interdite et à la Grande muraille, Mme Tasca se rendra dimanche à Shanghai où elle doit rencontrer lundi le maire de la ville, Chen Liangyu, avant de regagner la France mardi. La ministre est accompagnée en Chine par le co-président et le commissaire général des années culturelles croisées, respectivement Jean-Pierre Angrémy et Michel Legras, ainsi que par Hervé Bourges, président de l'Union internationale des journalistes de presse de langue française et Emmanuel Hoog, président de l'Institut national de l'audiovisuel.

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