PARIS, 4 fév (AFP) - Deux bougeoirs datant de la fin du 18ème siècle ont disparu des réserves du département des objets d'art du Louvre, a annoncé lundi soir la direction du musée qui a porté plainte il y a deux semaines. "La disparition de ces objets en argent blanc, hauts de 24 cm, a été constatée en fin d'année, à la suite du récolement des réserves qui se trouvent en sous-sol et qui bénéficient pourtant d'une sécurité maximale", a précisé la direction de la communication, interrogée par l'AFP. "L'intérêt de ces objets est avant tout scientifique", ajoute-t-on. La valeur des deux bougeoirs est estimée à "moins de 30.000 EUR".
La direction du musée du Louvre, qui se refuse à la moindre hypothèse, a porté plainte le 21 janvier devant la brigade de répression du banditisme. Celle-ci a "aussitôt diligenté une enquête". La disparition des bougeoirs du Louvre ne pouvait plus mal tomber pour le musée, alors que la Cour des Comptes vient de l'épingler dans son dernier rapport, rendu public le 31 janvier. Selon la Cour, "les inventaires ne permettent de connaître ni le nombre d'oeuvres total des collections du Louvre puisqu'une partie n'y est pas inscrite ni le nombre des oeuvres inscrites et le musée en est réduit à une estimation grossière qu'il évalue à 400.000".
Le dernier vol connu -cette fois dans les salles visitables- au Louvre a eu lieu dimanche 3 mai 1998 lorsqu'un tableau de Camille Corot, "Le Chemin de Sèvres", avait été volé au nez et à la barbe des gardiens de la salle où il était exposé. L'oeuvre n'a jamais été retrouvée. En janvier 1998, un ex-voto en marbre provenant de la galerie d'études du département des Antiquités étrusques, grecques et romaines avait été enlevé. Le musée avait également une "série noire" en janvier 1995, lorsqu'une huile de Turpin de Crissé (XIXe siècle), "Daim dans un paysage" avait été découpée en cinq minutes au cutter. Deux semaines plus tard, une lourde hallebarde, avait été arrachée d'un groupe sculpté, au département des sculptures, avant d'être déposée près de la pyramide de verre de la Cour Napoléon, quelques semaines plus tard.
Toutes les informations d'origine AFP reproduites dans cette page (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés
©2001 Agence France-Presse
