France

PARIS, 6 fév (AFP) - La Compagnie des commissaires-priseurs de Paris a déclaré mercredi que Pierre Bergé, qui avait renoncé la veille à racheter Drouot, "n'a pas su convaincre la majorité des commissaires-priseurs qu'il ambitionnait de rassembler". Dans un communiqué, Drouot indique avoir "pris connaissance, par la presse, du renoncement de Pierre Bergé à maintenir son offre sur Drouot". Le président de Yves Saint Laurent Haute Couture, "en tentant d'imposer son projet par ultimatum plutôt que de le défendre face à des projets concurrents, n'a pas su convaincre la majorité des commissaires-priseurs qu'il ambitionnait de rassembler", poursuit le communiqué. "Cela n'entame en rien la volonté des commissaires-priseurs de Paris de suivre la ligne qu'ils se sont fixée, ajoute Drouot : évaluer avec méthode et sérénité les différentes offres, dans leurs modalités et leurs perspectives, avant de se déterminer en toute transparence".

M. Bergé s'était proposé, le 7 janvier, de "créer une marque Drouot (...) à l'égal de Sotheby's et de Christie's", qui viennent d'être autorisées à commercer sur le sol français. Il lui fallait racheter la majorité des parts des 70 études parisiennes, qui regroupent au total 110 commissaires-priseurs. Sa proposition de rachat était évaluée à 45,73 millions d'euros. Le 17 janvier, la Barclays Private Equity (BPE), société d'investissement de la banque britannique éponyme, avait renchéri en proposant de racheter Drouot pour 68,6 millions d'euros. Mardi la BPE a indiqué qu'elle maintenait son offre et était prête à investir entre 3 et 6 millons d'euros supplémentaires pour améliorer l'Hôtel Drouot, dans le 9ème arrondissement de Paris et le mettre aux normes. La Holding Drouot SA contrôle trois lieux de ventes parisiens - Drouot-Richelieu, Drouot-Montaigne et Drouot-Paris-Nord - ainsi que deux titres prestigieux, l'hebdomadaire "La Gazette" (60.000 exemplaires) et "Le Moniteur" qui paraît tous les quinze jours.

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