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Stand Mallett de Londres


© Palm Beach Antiques Fair


Palm Beach : les antiquaires au soleil

Le Palm Beach Antiques Fair, à sa sixième édition, prétend se placer au niveau des grands rendez-vous européens.

Dans la plaquette de présentation de cette sixième édition, on lit que le Palm Beach International Art and Antique Fair fait désormais partie du groupe de tête des salons d'antiquaires, «à côté de la Biennale parisienne, de Maastricht ou de Grosvenor House». Parmi les 65 galeries participantes, on note en effet un échantillon de qualité, avec les londoniens Marks (orfèvrerie), Mallett (mobilier), le hollandais Noortman (tableaux), le new-yorkais Keshishian (tapis) ou les parisiens Cazeau-Béraudière, Steinitz et De Vos. Comme dans un certain nombre de salons américains, il est difficile cependant de trouver une unité entre les antiquaires, les galeries qui mêlent maîtres anciens et artistes contemporains, les spécialistes en bijoux…

La manifestation répond cependant à un besoin dans une ville opulente, qui en manquait jusqu'alors. «J'ai créé la manifestation en 1997, avec mon épouse, explique David Lester. Nous avons fondé dans la foulée, en 1998, un salon d'art contemporain, qui se tient en janvier, puis, en 2000, un salon de l'art 3D. En mai 2001, nous avons vendu le Palm Beach Antiques à IMG World Media, une filiale du groupe anglais Daily Mail and General Trust, pour 19 millions $». Voilà qui donne un prix à l'événement mais cela est-il suffisant à déterminer sa valeur ? «C'est une ville de vacances, on n'y trouve pas tous les collectionneurs de Paris ou de New York, explique Benjamin Steinitz, et l'accent est vraiment mis sur la décoration. C'est un endroit où l'on peut nouer de bons contacts mais les affaires sont un peu en dents de scie. Cette année, nous avons perçu un ralentissement. Il y avait moins de monde lors du vernissage et moins de visiteurs venus du nord ou du Canada.» Pour Mallett, de Londres, les visiteurs «lointains» devraient être présents cette fin de semaine. «Nous avons participé l'an passé pour la première fois et nous avons eu d'excellents résultats, précise Paula Hunt. C'est un salon très «glamour» et beaucoup de gens, qui ont par exemple des résidences secondaires dans les environs, viennent. Cela dit, nous avons un programme très chargé de salons internationaux chaque année - 6 ou 7 - et nous n'avons pas encore décidé de notre participation pour 2003.» Selon les organisateurs, le chiffre d'affaires estimé de l'édition 2001, qui avoisinait 30 millions de dollars, pourrait être dépassé cette année. Le salon, qui se tient actuellement dans une structure provisoire, à l'International Pavilion, s'installera en 2004 au Convention Center, ce qui lui permettra de disposer de davantage d'espace.


 Rafael Pic
09.02.2002