Axé libre, Internet entre autresLancé par des bénévoles de l’ancien Festival du Marais, ce site d’informations culturelles devrait repasser de l’autre côté de la toile…
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L’histoire du site Axé libre, le « magazine transdisciplinaire des arts et des cultures», débute avec celle d’une association. «Au tout début, il y a un groupe de transfuges du Festival du Marais, créé au début des années 1960 lorsque les projets de Pompidou promettaient de transformer le quartier», explique le rédacteur en chef, Patrick Herrmann. «Ils souhaitaient prolonger leur passion dans une association de promotion de jeunes artistes, l’Association des Bénévoles du Marais. Un magazine a été créé, essentiellement consacré aux souvenirs des festivaliers : «La lettre de l’ABM». Petit à petit, on est passé de 4 pages à 8, puis 16… Au bout du 10e numéro, le journal avait changé de nom et était devenu « Ad libitum». On comptait 68 pages. La lettre de communication interne s’était transformée en fanzine indépendant». Mais, à ce changement d’ampleur correspond évidemment une hausse des coûts et la production papier étant devenue trop onéreuse, l’équipe se lance en 1998 sur le net.
En trois ans, le site a pris de l’importance. «La première génération était assez simpliste, cela ressemblait à un site perso comme on en voit encore aujourd’hui. La seconde version était sur Multimania. Depuis 2 ans, nous avons un nom de domaine, ce qui correspond à un changement quantitatif : au lieu d’une dizaine d’articles par mois, nous sommes passés à 8 ou 12 articles supplémentaires par semaine». Pourtant le projet reste identique, parler de toutes les formes d’art, et plus particulièrement des arts plastiques, de la littérature et de la musique, en optant pour des gros plans. Car au-delà des critiques de livres, de films ou d’expositions, ce sont les interviews d’artistes, les présentations d’initiatives associatives (comme celle de l’association de patrimoine sans frontière au Kosovo) ou les parcours à la découverte d’aspects méconnus des capitales occidentales (Vienne vivant au rythme du down tempo plutôt que de la valse) qui font l’originalité du site.
Et comme l’équipe n’en n’est pas à sa première évolution, une nouvelle étape se profile déjà : la création d’un espace d’activités et de rencontres… «Nous voulions sortir de la toile. Notre réflexion est partie de la « frustration » que nous avions sur Internet et de l’envie de nous inscrire dans plus de matérialité. Elle reposait aussi sur l’analyse que nous faisons de la difficulté à générer de l’argent grâce à un site Internet». Depuis un an, le projet est mené en collaboration avec d’autres associations, comme Arte Viva, l’objectif étant d’acquérir une péniche dans laquelle seront programmés concerts, expositions et spectacles. Aucun ancrage fixe n’étant disponible d’ici deux ans, la péniche devrait se déplacer par à-coups, dans Paris et ses environs… Une aventure dont le site se fera bien entendu l’écho.
Evaluation
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