L'art contemporain en pays tyrolienLe salon Art Innsbruck ouvre sa sixième édition, caractérisée par la place croissante des grands galeristes viennois.
| Maria Lassnig, Danse sur la
corde raide, huile sur toile,
1987, 200 x 145 cm
© Galerie Elisabeth & Klaus
Thoman, Innsbruck |
Organisée en plein pays tyrolien, Art Innsbruck ne vise pas le marché international. Pourtant, cette foire d’art contemporain bénéficie de sa position à mi-chemin entre Suisse, Allemagne et Italie du Nord comme l’explique Johanna Penz, l’une des organisatrices du salon : «Nous n’effectuons pas de statistiques précises mais nous savons que sur les 9 000 à 10 000 personnes que nous avons accueillies l’an passé, la majeure partie venait d’Autriche et des pays limitrophes». Cette répartition se retrouve chez les exposants. Ils sont 70 galeristes cette année, représentant dix nationalités. Mais la majorité d’entre eux est autrichienne. On retrouve ainsi de petites structures locales comme la Galerie Arkade de Linz, présente pour la première fois sur le salon avec les peintures de son propriétaire, Friedrich Wurm, et les sculptures en pierre abstraites de Christian Koller. La nouveauté tient à l’importance qu’ont pris les galeries viennoises. «Nous représentons à présent un marché neuf et intéressant pour les grands galeristes de la capitale», poursuit Johanna Penz. Une information confirmée par Ernst Helger, directeur de la galerie du même nom qui présente principalement des œuvres d’artistes autrichiens comme Moser, Hrdlicka, Rainer ou Staudacher. «Nous avons déjà été à deux reprises sur ce salon. C’est un évènement important pour toucher les collectionneurs de l’ouest autrichien, du Tyrol ou du Vorarlberg, et ceux du Sud de l’Allemagne.»
| Hubert Blanz, Calme 07, extrait de
l’installation Digital city, photographie,
2000 © Young art at Art Innsbrück |
Pour sa sixième édition, la foire d’Innsbruck mise sur la jeune création et sur une valeur sûre de l’art autrichien. L’exposition «Young Art at Art Innsbuck» présente les œuvres de 32 artistes. Parmi ceux-ci, figurent les français Marc Chevalier et Cédric Tesseire, la bulgare Sevda Chkoutova ou la japonaise Miida Seiichiro et, bien sûr des autrichiens comme le photographe Hubert Blanz ou Emanuel Danesch, récemment exposé à la Sécession viennoise. Quant à la rétrospective d’un talent autrichien confirmé, elle est cette année consacrée à Gunter Damisch. Organisée par la Galerie Thoman d’Innsbruck, elle réunit des œuvres des années 1981 à 2001 : depuis les premières créations sur papier, réalisées pendant ses études à l’Académie des beaux-arts, jusqu’aux travaux graphiques des années 1990 ou aux objets en bronze…
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