Le premier numéro de Chronic'art (version papier)
Page de garde du site www.chronicart.com
| | Chronic’art, il y a du papier après le webSuivant la tendance qui se dessine, Chronic’art lance son journal après avoir consolidé son site internet.
Lorsqu’ils créent Chronic’art en 1997, Cyril de Graeve et Vincent Montagnana veulent fonder le premier média culturel uniquement en ligne. Objectif affirmé : se distinguer à la fois des fanzines et des magazines papier. Quatre ans après, le site a pris son essor et s’est professionnalisé. Auprès du rédacteur en chef, Jérôme Schmidt, cinq rédacteurs en chef adjoints responsables des différentes rubriques – cinéma, musique, cyber, livres, spectacles, arts - coordonnent une « armée » de pigistes. Au point qu’en juin dernier, un partenaire financier propose de monter un magazine. Un pari à relever pour l’été puisque le premier numéro doit être en kiosque à la fin août. Mission accomplie…
« Nous avons créé un magazine papier pour toucher une nouvelle cible et pour faire de la pub pour le site web, qui a actuellement un trafic de 600 000 pages vues par mois, explique Jérôme Schmidt. Le magazine est bimestriel, pour un tirage de 25 000 exemplaires. Le magazine et le site sont faits par les mêmes personnes mais tout est différent. Si l'on prend l'exemple de Houellebecq, nous avons une interview sur le web et un article plus dense dans le magazine papier.»
Le rédacteur en chef insiste sur l'indépendance éditoriale et l'identité graphique. Sur le premier plan, le magazine semble passer l'épreuve du feu, avec une verve peut-être un trop démonstrative : le journal accueille une publicité de Denoël mais critique vertement les nouveautés de l’éditeur. Le ton est vif, inventif, ce qui nous vaut quelques jeux de mots un peu faciles et quelques perles à l'intention des correcteurs d'orthographe, mais donne un rythme haletant, qui s'approche assez bien de l'instantanéité des « chats » ou des écrans virevoltants des jeux vidéo.
Pour ce qui est du graphisme, les choix sont tout aussi radicaux. Le site, qui en est à sa cinquième charte graphique, et le magazine papier sont inspirés par « Designers Republic », une école de design identifiable par son goût des petites échelles ou des lignes brisées, et particulièrement active pour la création de pochettes Warp de musique électronique. « Nous nous laissons trois numéros pour juger de la réussite de la version papier. Mais notre ambition est de doubler le tirage et de passer à un rythme mensuel» conclut Jérôme Schmidt.
Evaluation
Design :
Contenu :
Ergonomie :
Animations :
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