Napoléon plus coté que Marie-AntoinetteAprès la vente Sotheby's, les accessoires inutilisés par le musée Grévin ont rejoint la demeure de collectionneurs privés.
PARIS, 12 mars (AFP) - Un costume porté par le Napoléon en cire du musée Grévin a été adjugé, mardi chez Sotheby's à Paris, 650 euros hors frais, plus que la robe de Marie-Antoinette (550 euros), lors de la vente des anciennes collections du célèbre musée parisien de cire. Grévin & Cie, qui contrôle le parc Astérix et le Musée Grévin, avait décidé la vente des collections de meubles et d'objets d'art inutilisées par l'institution parisienne qui s'est installée dans de nouveaux décors et mises en scène. Le principe de cette vente est contesté par Bernard-Gabriel Thomas, arrière petit-fils du fondateur du musée de cire qui assistait à la vente et a fait part de "son émotion et de sa tristesse". "Cette dispersion d'une partie des fabuleuses collections constituées par mon arrière grand-père Gabriel Thomas, symbolise la victoire de l'esprit Tussaud (NDR le musée de cire londonien) sur l'esprit Grévin", a-t-il indiqué à l'AFP. Selon Bernard-Gabriel Thomas, le succès de Grévin s'est construit sur l'art de mettre en scène les personnages historiques et contemporains. "Le nouveau propriétaire casse cet esprit et préfère se calquer sur Tussaud à Londres où le public côtoie les personnages. L'âme de Grévin a disparu et le public ne ressent plus autant d'émotions", a-t-il ajouté.
Le groupe Grévin & Cie s'élève contre cette vision rappelant simplement que la vente aux enchères ne concerne que les collections inutilisées : "Le Grévin n'a pas vocation d'exposer des meubles mais d'être un théâtre de rencontres entre le public et les personnages qui font l'actualité", a indiqué à Alexandre Gourevitch, directeur de la communication. "La plupart des meubles et objets mis en vente étaient inutilisés et stockés en entrepôt. Aujourd'hui comme hier, les décors et les personnages se renouvellent". En tout, 170 lots très divers parfois authentiques, datant de la fin du XVIIIe au début du XIXe, qui ont fait partie des reconstitutions des pages d'histoire en partie délaissées par le nouveau Grévin, ont été dispersés mardi par Me Alain Renner. La plus forte enchère (180.000 euros hors frais) a été atteinte pour une suite de quatre fauteuils d'époque Consulat provenant du château de Fontainebleau. Une exceptionnelle paire de candélabres aux égyptiennes d'époque Empire et attribuée à Pierre-Philippe Thomire qui a décoré longtemps une scène évoquant la Malmaison, a trouvé preneur à 155.000 euros. L'enchérisseur, un particulier français, a requis l'anonymat. La coiffeuse qui équipait la reconstitution de la loge de l'actrice Yvonne Printemps n'a pas dépassé les 60 euros.
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