Michel-Ange, une proie pour les cinéastesDu 21 au 28 mars, le Louvre consacre un cycle de films au maître toscan.
| Tournage de Splendeur retrouvée,
réal.: Nippon Television © D.R. |
Plus que tout autre artiste, le 7e art a célébré Michel-Ange (1475-1564). La personnalité de l’artiste, poète, sculpteur, peintre et architecte, son œuvre unique en font une figure idéale pour le cinéma. Les 25 films présentés, documentaires ou fictions, abordent différentes thématiques liées à la carrière de Michel-Ange. La série débute jeudi 21 à 20h30 avec une vision hollywoodienne : L’Extase et l’agonie de Carol Reed, adapté du roman d’Irving Stone. Charlton Heston et Rex Harrison y interprètent un Michel-Ange et un Jules II mémorables. Ce classique sera précédé d’un film d’animation de 8 minutes réalisé par John Weldon, La Bosse inspiré du David. Récemment restaurée, La vie d’un Titan, à voir le vendredi 22, est une fiction documentaire tournée en 1938 par Curt Oertel, qui fut l’assistant de Pabst. Le film sera considéré par les nazis comme une célébration de la stylistique du surhomme. Les Œuvres et la vie de Michel-Ange de Sergio Ricci, programmé le samedi 23 à 15h00, est une biographie artistique détaillée de Michel-Ange réalisée à partir de documents visuels et littéraires. Il sera suivi de Michel-Ange autoportrait de Robert Snyder, construit à partir du journal et de la correspondance de l’artiste.
| Tournage de La Vie d'un Titan de Curt
Oertel, 1940 © D.R. |
Dimanche 24 est consacré à la Sixtine. Dans un premier temps, une série en trois épisodes reconstitue le long processus de restauration de ce chef-d’œuvre. Deux autres films, de Jacques Laval et de Roberto Rossellini explorent, dans une vision plus personnelle, les fresques de la chapelle. La sculpture est le thème du lundi. Les Pietà, les Esclaves ou encore le Tondo Taddei inachevé seront l’objet d’analyses d’historiens de l’art ou du sculpteur anglais Henry Moore (1898-1986). La Rome renaissante est à découvrir le mercredi 27. Parmi les 3 films présentés, le premier donne les points de vue de deux spécialistes américains de Michel-Ange : James Ackerman et Kathleen Weil Garris. Le second est celui de l’historien de l’art Carlo Giulio Argan. Enfin, le cycle se termine le jeudi 28 mars par la présentation de Michelangiolo, considéré comme le plus abouti des films du réalisateur et historien de l’art Carlo Ludovico Ragghianti.
| Laure Desthieux 21.03.2002 |
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