Charles de La Fosse, Etude de deux anges pour la chapelle royale du château de Versailles, 3 crayons, 22 x 26 cm. Estimation : 20 / 22 000 €
Edgar Degas, Etude de cheval
et de jockey à cheval, crayon
noir, 26 x 15 cm
Estimation : 30 / 45 000 €
| | Quatre siècles de dessinsL'étude Piasa met en vente un large ensemble d'œuvres graphiques.
Au lendemain de la dispersion de la collection très spécialisée de Pierre Decourcelle par Christie’s, Piasa occupe le haut de l’affiche avec plus de 200 œuvres graphiques variées. Toutes les techniques sont représentées pour des périodes allant du 16e siècle aux années 1930. Le plus fascinant restant sans doute la diversité de ces pièces. On trouve de simples croquis : un élément décoratif par Marco da Faenza (1 800 €) ou des têtes orientales saisies par Ambrogio Figino (1 800 €). Certains dessins sont des copies d’œuvres antérieures, comme la Danse d’après un bas-relief antique attribuée à Charles Mellin (1 800 €) ou La Vierge et l’enfant Jésus apparaissant à saint Philippe Neri, une sanguine de François Boucher d’après le tableau de Luigi Garzi conservé à l’église San Pietro in Valle à Fano. D’autres œuvres, encore, mettent en place des compositions plus importantes. Les Noces de Cana de Giorgio Vasari, inscrites dans un format de lunette, sont sans doute un projet non retenu pour la décoration du réfectoire du couvent de Monteoliveto à Naples (46 000 €). Les Deux anges de Charles de La Fosse constituent une étude préparatoire pour la Résurrection du Christ qui décore le cul-de-four de la chapelle du château de Versailles (20 000 €). Quant aux Quatre vignettes préparatoires de François Boucher représentant Les fascheux, Les fourberies de Scapin ou Le mari confondu, elles furent gravées dans le même sens par Laurent Cars pour illustrer une édition des œuvres de Molière, publiée en 1734 (23 000 €).
Du côté des œuvres du 19e et du 20e siècle, plusieurs lots sont à signaler. On trouve des dessins à la plume et à l’encre de Constantin Guys immortalisant des scènes de la vie nocturne parisienne (estimés entre 1 500 € et 3 800 €), des aquarelles de Jongkind représentant l’avancée d’une charrette sur un chemin de campagne (6 000€) ou des paysages de bords de mer (6 000 € et 9 000 €), des académies d’hommes de Puvis de Chavannes (1 300 et 2 300 €)… Un sombre Paysage à Guernesey dans lequel apparaît une silhouette de bateau donne une image de la douleur de l’exil de Victor Hugo en 1858 (13 000 €). Une Baratteuse saisie au crayon noir sur papier beige renvoie à l’un des sujets de prédilection de Millet (13 000 €). Sans oublier une Étude de cheval avec son jockey de Degas provenant de l’ancienne collection de Mlle Fèvre (30 000 €) ou Dans les bois, l’un des pastels réalisés par Berthe Morisot dans le village de Maurecourt (30 000 €). Aucun de ces lots ne devrait toutefois permettre à l’étude Piasa d’établir le record de la meilleure enchère de l’année pour un dessin comme lors de la vente de mars dernier durant laquelle une Figure couronnée de lauriers attribuée à Lorenzo di Credi avait atteint 2,279 millions €.
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