Londres sous le feu des diadèmes

Venues du monde entier, ce sont plus de 100 000 pierres précieuses que l’on peut admirer dans ce grand musée londonien. Porté par les têtes couronnées européennes et les stars du cinéma, le diadème est la création la plus prestigieuse pour un joaillier. Les parures rassemblées ont orné les visages de la reine Elisabeth II, de l’impératrice Eugénie ou encore du chanteur Elton John et de l’actrice Gwyneth Paltrow. Ils sont signés Fabergé, Lalique, Cartier, Boucheron, Vivienne Westwood ou Versace. Ils sont composés d’émeraudes, de rubis, de saphirs, de perles, de topazes mais aussi de matériaux moins nobles ou inattendus comme la plume, le plastique ou le fer. Une sélection de peintures et de photographies accompagne l’ensemble et évoque l’histoire de ces joyaux, ainsi que celle de leurs propriétaires et de leurs créateurs.

Parmi les quatre diadèmes dessinés par le prince Albert pour la reine Victoria, on peut admirer l'Oriental Circlet tout en diamants, parsemé de rubis et monté par Garrard. Celui-ci a également souvent été porté par la reine mère. Un autre classique est une œuvre de Fabergé en or et diamants en forme de cyclamens. En 1927, Cartier choisit le platine, toujours le diamant et le saphir pour son Rayon de Soleil. Mais ces objets se déclinent également dans des visions plus contemporaines. Vivienne Westwood, par exemple, en propose une version «punk» en acrylique jaune et une autre en forme d’os de chien ! Le designer David Linley utilise le bois de hêtre et reprend la forme de ses feuilles pour une composition réalisée en 2001. Enfin, les visiteurs ne manqueront pas un étonnant diadème datant de 1900 sculpté en forme de branche de sureau dans une corne de vache et décoré de pierres en forme de délicates gouttes de rosée...