© Galerie Le Réverbère
| | Plein feux sur le RéverbèreCatherine Dérioz fête l'anniversaire de sa galerie lyonnaise, le Réverbère, en réunissant les collectionneurs et les artistes qui l'ont accompagnée depuis vingt ans.
Deux décennies d’existence déjà...
Catherine Dérioz. «Il en fallu de la ténacité, de l'énergie et de la patience pour réussir», nous confie Catherine Dérioz, directrice de la galerie Le Réverbère. «Issue d’un milieu modeste sans aucun lien avec le monde des galeries, je me suis lancée en 1981 avec mon mari Jacques Damez, qui est photographe, dans le projet d’ouvrir une galerie. Nous voulions un lieu de rencontre où les photographes, les collectionneurs et le public viendraient partager notre passion pour la photographie».
Quelles sont les préoccupations de la galerie ?
Catherine Dérioz. «Nous nous considérons avant tout comme des découvreurs, notre intérêt est de suivre l’œuvre d’un artiste, la voir évoluer, se construire. Participer à l’éclosion et à la reconnaissance d’artistes», mais aussi «être les médiateurs entre l’artiste et le public avec lequel je vis au jour le jour et observer leur regard qui se transforme. Faire comprendre que la photographie est un art à part entière avec ses écritures propres et ne pas l’enfermer dans un genre. Pour étendre notre action, nous organisons en collaboration avec divers établissements 20 à 30 expositions par an à travers la France. Notre mission est avant tout de faire connaître des photographes de talent qui ont le mérite d’exister et d’être reconnus ainsi que leurs travaux. Les diffuser grâce à un réseau national de lieux, que nous avons mis en place, destinés à les accueillir. Parmi eux Arièle bonzon, Gilbert Fastenaekens, Dieter Appelt, Bernard Descamps, Tom Drahos, William Klein et Denis Roche qui expose actuellement à la Maison Européenne de la Photographie» : Les preuves du temps.
Pourquoi n’êtes-vous pas "montés" à Paris ?
Catherine Dérioz. «Des énergies situées partout sont essentielles. L’avantage de la province, c’est qu’on garde la tête froide. Les galeries parisiennes sont cantonnées dans un système d’enfermement…un contexte peu favorable pour perdurer».
Votre actualité pour les mois à venir ?
Catherine Dérioz. «Au printemps 2002, nous offrons nos murs aux collectionneurs qui ont acheté une œuvre chez nous. Cette œuvre sera associée à une œuvre surprise. Nous envisageons cette exposition comme une rencontre entre collectionneurs et artistes, et nous, les galeristes en chef d’orchestre. D’autre part, nous invitons les galeries Anne Barrault et Polaris à exposer sur nos cimaises au printemps prochain».
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