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Parfum de préhistoire

Dans le cadre du programme de création des sites Internet des 33 musées nationaux, le musée des Antiquités nationales est aujourd’hui accessible sur le web.


Se documenter sur l’histoire du château, choisir parmi les activités proposées ou envoyer une carte postale à l’effigie de la célèbre Dame à la capuche. Le site du musée des Antiquités nationales dépasse les grilles du château de Saint-Germain-en-Laye et met ses informations en ligne. De la construction féodale de Louis VI le Gros au musée de Napoléon III, toute l’histoire du lieu y est détaillée. On y apprend que la chapelle a été construite par Pierre de Montreuil, le plus grand architecte du règne de Saint Louis, probable auteur de la Sainte Chapelle, et que la salle de bal dite «Salle des comédies» a abrité 140 représentations parmi celles du Cid ou de Tartuffe. L’évolution du musée est abordée de manière historique, depuis le décret du 8 mars 1862 annonçant la «création au Château de Saint-Germain-en-Laye, d’un musée d’antiquités celtiques et gallo-romaines» jusqu’à l’ouverture en 2002 de nouvelles salles d’Alésia et de La Tène. La richesse des collections relève de grands noms de l’archéologie française : Jacques Boucher de Perthes, Edouard Piette ou encore l’abbé Breuil. Il suffit ensuite de cliquer sur ces noms pour faire apparaître un glossaire décrivant brièvement la biographie de chacun d'eux.

Le chapitre des collections du musée est tout aussi complet. Présentées sous forme d’échiquier, les différentes périodes de l’histoire ouvrent sur un texte explicatif, précis et didactique. L’internaute peut ainsi se documenter sur la taille des galets au Paléolithique, la mise en forme par chaudronnerie à l’âge du Bronze, mais aussi découvrir les trésors de la tombe de Sainte-Colombe-sur-Seine ou les dépôts du champ de bataille d’Alésia. Une sélection d’œuvres est accessible pour qui veut admirer les principales pièces du musée, de la Statue-menhir du troisième millénaire à la Stèle funéraire d’Apinosus Iclius d’époque romaine. Chaque pièce est accompagnée d’un descriptif et illustrée par différentes vues. La Dame à la capuche de Brassempouy peut ainsi être observé sous trois angles, laissant le spectateur apprécier la virtuosité technique de la taille sur os de mammouth (21 000 av. J.C.).

Outre les expositions, le site présente les multiples activités du musée, de la conférence sur l’art préhistorique à la promenade sur les toits du château. L’actualité reste au cœur de la vie des collections. Aussi, des journées découvertes permettent aux chercheurs de présenter l’état de leurs travaux au public. Ne ratez pas le prochain rendez-vous, le samedi 25 mai ! Pour les enfants, les différents thèmes abordés lors de visites-conférences sont présentés au même titre que les ateliers pédagogiques. Il ne reste plus qu’à choisir entre la Gaule mérovingienne et l’utilisation de l’argile au Néolithique. En savoir plus sur les dernières acquisitions ? Toute une rubrique est consacrée aux deux parures en or récemment entrées dans les collections. Sous le titre de «Passion archéologie», l’internaute découvre des bibliographies, des sites archéologiques à ne pas manquer et des informations générales pour les archéologues en herbe. La visite virtuelle va-t-elle remplacer la visite au musée ? En attendant l’internaute peut toujours choisir et envoyer une carte de l’une des pièces marquantes de la collection... par e-mail !

Evaluation
Design :
Contenu :
Ergonomie :
Animations :



 Stéphanie Magalhaes
29.04.2002