Les nouvelles ambitions du musée Fabre

Quel est le planning des travaux ?
Laurent Hilaire, directeur du musée. Le musée fermera le 31 août 2002. Jusqu'à la fin de l'année 2002, nous déménagerons les collections dans un local temporaire hors de Montpellier. Le musée sera ensuite totalement fermé jusqu'à la mi-2006. Nous montrerons cependant le fonds, par roulement, dans le pavillon Fabre, d'une surface de 950 mètres carrés, qui fait face au musée.

Détaillez-nous le projet.
Laurent Hilaire. Nous allons complètement modifier la vision du musée. Les surfaces disponibles vont tripler, en passant de 4000 à 12 000 mètres carrés, ce qui nous situera parmi les grands musées de province, juste en dessous de Lyon ou Lille. Nous avons récupéré l'an dernier le bâtiment de l'ancienne bibliothèque, qui a déménagé dans un nouvel édifice bâti par Paul Chemetov dans le quartier Antigone, qui faisait déjà 4 000 mètres carrés. Nous allons ensuite construire une nouvelle aile et ménager des espaces en sous-sol pour arriver aux 12 000 mètres carrés que je mentionnais. Le concours international d'architecture a été remporté au début de l'année 2001 par les cabinets Olivier Brochet et Emmanuel Nebout. Le budget global est de 280 millions de francs, 60% étant financé par la ville, 40% par l'Etat par l'intermédiaire de la Direction des Musées de France. C'est le grand projet de la mandature actuelle, avec la deuxième ligne de tramway.

Que présenterez-vous dans ce musée flambant neuf ?
Laurent Hilaire. Nous disposerons pour les expositions permanentes de 5500 mètres carrés contre 2 200 aujourd'hui, ce qui nous permettra de présenter 750 tableaux au lieu des 500 d'aujourd'hui, sur les 1600 que compte notre fonds. Outre une librairie et une cafétéria, nous allons créer des espaces pédagogiques et - c'est un point très important - un cabinet d'arts graphiques. La collection de dessins du musée est en effet l'une des plus importantes de France. Pendant la fermeture du musée, nous continuerons bien sûr notre politique d'acquisition, pour laquelle nous investissons entre 1 million et 2,5 millions de francs par an. Et nous mènerons une politique de publication de nos collections.