Parfum chinois sur la Riviera

Implantées dès l’époque romaine, de nombreuses plantes importées de Chine, cédrats ou dattiers, se sont parfaitement acclimatées à la côte méditerranéenne. Au 16e siècle, la Riviera exportait avec succès ses agrumes vers l’Europe du Nord. À partir de la seconde moitié du 19e siècle, les jardins des villas de la côte regorgent de végétation exotique. «Bien qu’ils semblent avoir toujours fait partie du paysage, le jasmin, la glycine ou le gardénia, mais aussi tous les agrumes sont originaires de Chine. Ce sont des plantes que l’on rencontre couramment dans notre environnement sans savoir qu’elles viennent d’Asie» explique Alain Bidar, directeur du muséum d’Histoire naturelle de Nice.

Le musée organise l'exposition sur deux sites. Un parcours dans le jardin du musée des beaux-arts rassemble 34 végétaux d’origine chinoise choisis parmi les variétés les plus courantes de la Riviera. Présentés en pots, ils sont accompagnés de posters les illustrant. «Nous avons stylisé l’exposition dans un esprit chinois» précise Alain Bidar. «Un grand portique en forme de pagode ouvre l’exposition. Des portiques plus petits, peints en rouge, sont disposés auprès de chaque plante». Au Jardin botanique de Nice (comme au parc de la Villa Ormond à San Remo), un parcours de reconnaissance est organisé autour de plus de 130 espèces.

Le programme «Plinio» étudie la modification du paysage méditerranéen par les plantes exotiques. «Nous poursuivrons notre partenariat avec la ville de San Remo dans les années à venir. En 2003, une exposition sera consacrée aux palmiers, en 2004 aux agrumes...» explique Alain Bidar. «D’autres programmes sont en cours dans la région sur des thèmes variés, comme celui des oiseaux, par exemple.».