© Henri Garat / Mairie de Paris
| | Sandrine Mazetier : le patrimoine, c'est aussi au coin de la rue...Pour la première fois, la mairie de Paris a un adjoint au patrimoine. Sandrine Mazetier nous précise ses ambitions.
Pourquoi le maire de Paris a-t-il un adjoint au Patrimoine ?
Sandrine Mazetier - Jusqu'à présent, en effet, Paris avait une direction du patrimoine mais pas d'adjoint au patrimoine. Les attributions qui m'ont été confiées relevaient précédemment de l'adjoint à la Culture. Pourquoi cette nouvelle organisation ? Dans sa campagne, Bertrand Delanoé et son équipe ont largement exprimé le souci de conquérir de nouveaux publics, d'accorder une attention particulière à l'art vivant. Il s'agissait de taire une appréhension : nous ne comptons pas pour autant négliger le patrimoine ! C'est d'ailleurs un point sur lequel la précédente mandature a bien réussi.
De quels moyens disposez-vous et quels sont vos projets ?
Sandrine Mazetier - Les moyens relèvent de plusieurs directions : de la direction des affaires culturelles, bien sûr, mais aussi des directions de l'aménagement urbain et de la construction, du logement et de l'habitat, du patrimoine et de l'architecture. L'un des projets qui me tiennent à coeur est un inventaire exhaustif du patrimoine parisien : le patrimoine classé mais aussi le patrimoine du coin de la rue, qui est rarement inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Ce recensement n'a jamais été mené à bien. Il concerne aussi le patrimoine de la ville hors Paris, qui comprend des châteaux, des immeubles, des terrains... Nous en sommes au stade du chiffrage, en collaboration avec l'adjoint à l'urbanisme et à l'architecture. Je souhaite que notre étude aboutisse à la moitié de la mandature, c'est-à-dire dans trois ans.
Quels sont les grands projets en cours ?
Sandrine Mazetier - Les soins aux églises dont la ville est propriétaire représentent une importante ligne budgétaire : 60 millions de francs pour l'année 2001. La rénovation du Petit Palais engagera 400 millions de francs. Deux autres campagnes devraient bientôt démarrer : à la maison de Victor Hugo, avec l'ouverture d'un accès sur les arcades de la place des Vosges, qui permettrait notamment l'accueil des handicapés, et à la maison de Balzac. Dans ce dernier cas, la ville a acquis une parcelle contiguë. Des concertations sont en cours pour déterminer si tous les volumes seront dédiés au musée ou si l'on en utilisera une partie pour d'autres équipements : crèche ou ateliers d'artistes, par exemple. Je penche personnellement pour un appartement qui accueillerait des écrivains en résidence.
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