BAGDAD, 5 mai (AFP) - Le Département d'archéologie et du patrimoine irakien a récupéré deux pièces archéologiques volées il y a 10 ans et restituées par la Grande-Bretagne, rapporte dimanche l'agence officielle INA. Citant le président du Département d'archéologie et du patrimoine, Jaber Khalil Ibrahim, l'agence précise que les deux pièces ont été récupérées par le biais du ministère irakien des Affaires étrangères, sans indiquer comment la Grande Bretagne est entrée en leur possession.
La première pièce, de l'époque assyrienne, provenant de la ville historique d'Al-Hadhr (au sud de Mossoul, dans le nord de l'Irak), représente le visage d'une jeune fille aux yeux exorbités et dont le large cou est entouré de quatre serpents. Le tout est sculpté sur une pierre. Selon M. Ibrahim, cette sculpture, qui était considérée par les habitants d'Al-Hadhr comme un talisman, était placée à l'entrée de la ville. La deuxième pièce est originaire de la ville historique de Ninive (nord). Il s'agit d'une tablette représentant des ouvriers portant un lourd fardeau, enlevée du palais du roi assyrien Sennachérib (704-681), le fils de Sargon II, fondateur de la ville historique de Dur-Sharrukin, aujourd'hui Khorsabad. Selon M. Ibrahim, "le Département d'archéologie et du patrimoine déploie des efforts en vue de récupérer d'autres pièces volées et réparties dans divers pays du monde".
L'Irak, notamment le Kurdistan (nord), recèle des trésors archéologiques. Selon des statistiques officielles, le pays compte plus de 10.000 sites archéologiques, la plupart encore inexplorés. Après la guerre du Golfe (janvier-février 1991), Bagdad avait accusé des soldats américains d'avoir volé des pièces du site d'Ur (375 km au sud de Bagdad) abritant des ruines de l'époque sumérienne (2500 av J.C). L'Irak avait également accusé à plusieurs reprises des réseaux à l'étranger de financer les vols de pièces archéologiques et mis en cause des diplomates et des employés de l'ONU.
Toutes les informations d'origine AFP reproduites dans cette page (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2001 Agence France-Presse