| | FranceLe Festival de Cannes sur ses gardes
CANNES (Alpes-Maritimes), 14 mai (AFP) - Le Palais et les palaces de la croisette seront placés, le temps du 55ème Festival de Cannes qui s'ouvre mercredi soir, sous une surveillance accrue en raison de la menace terroriste internationale. "Il y a plus de pression et beaucoup plus de crainte", souligne le commissaire cannois Jean-Claude Suzanne, qui place la sécurité comme "une priorité absolue", y compris en ce qui concerne la petite délinquance. L'an dernier, les vols à la tire ont augmenté de 65%. Quatre compagnies de CRS, soit plus de 300 hommes, une trentaine de fonctionnaires de la sécurité publique, des démineurs et maîtres-nageurs-sauveteurs seront affectés au service d'honneur, à la circulation et à la sécurisation des abords du "bunker" - le palais des festivals - équipé pour la première fois de la vidéo-surveillance. Dans l'attente d'un arrêté préfectoral, la municipalité qui a prévu, à l'automne, un plan d'envergure avec plus de 80 caméras réparties sur toute la ville, a anticipé sa mise en place sur le site du palais des festivals. "Nous avons obtenu un feu vert oral", précise M. Yves Louaver, conseiller municipal chargé de la sécurité. Cinq caméras, équipées de zoom et installées aux alentours du palais, balayeront côtés mer et ville. Quatre autres, installées sur la Croisette et à la gare maritime, complèteront ce dispositif. Ce dernier est relié par fibres optiques à un ancien PC de circulation, réhabilité pour la circonstance, où une dizaine d'opérateurs se relaieront pour assurer une veille permanente.
Un plan de circulation est également mis en place pour éviter un engorgement des rues, avec des temps de stationnement réduits et une incitation à faire les livraisons de nuit. Les 130 fonctionnaires de la police municipale seront également mobilisés. Depuis deux ans, la SNCF reconduit le "filtrage" dans ses gares et renforce la surveillance dans ses trains qui, en 1999, avaient acheminé des bandes de jeunes gens venus perturber le bon ordonnancement des festivités et autres soirées privées sur la Croisette. La société Diams, dont les vigiles et "body guards" assurent la sécurité au Majestic, Carlton, Martinez, Noga et au Gray d'Albion, un souci exprimé par la clientèle de ces palaces, notamment américaine. L'an passé, 350 salariés avaient été déployés, cette année "nous allons doubler la sécurité", indique Patrick Motel, le directeur général de Diams. "Lorsque la prévention est là, la délinquance s'en va", affirme M. Motel, qui annonce la création en septembre d'une école de formation d'agents, jumelée à l'école hôtelière. Avec un vigile devant chaque établissement, chaque boutique, "Cannes sera la ville la plus sûre", prédit-il. "Cette sécurité à outrance a déshumanisé le festival", marmonne un vieil habitué, accroché à ses souvenirs d'acteurs et d'actrices qu'il se plaisait à approcher n'importe où sans l'angoisse d'être repoussé par des "gorilles". "Nous ferons le maximum pour que tout se passe le mieux possible pour tous", rétorque le commissaire Suzanne.
Par Marc FENOUIL
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