Rembrandt à l’italienneLa moitié des trois cents gravures réalisées de son vivant par l’artiste montrent son influence essentielle sur l’art italien des siècles suivants.
| Rembrandt, Autoportrait en costume
oriental, Amsterdam.
© Scuderie Papali al Quirinale. |
ROME. Parmi les dix toiles accrochées aux cimaises des Écuries du Quirinale, se trouvent des œuvres magnifiques comme l'Autoportrait au béret, la Mater dolorosa du Musée d'Épinal, le Vieillard endormi et l’Autoportrait en costume oriental (Petit Palais, Paris) que bon nombre de spécialistes ne reconnaissent pas comme étant de sa main. Rembrandt fut aussi un graveur hors du commun, qui a utilisé les techniques de la pointe sèche et de l'eau forte avec une dextérité et une sensibilité extraordinaires. Mais tout cela est bien connu... L’intérêt de cette exposition réside dans la démonstration de l'influence considérable qu'il a exercé en Italie, de son vivant et surtout après sa mort. Elle s’est surtout manifestée au XVIIIe siècle, à Venise, avec Zanetti le Vieux, Francesco Algarotti. Piazzetta, Piranesi et surtout Tiepolo s’en sont largement inspirés. Cette influence se perçoit particulièrement dans la fascination de Rembrandt pour l'Orient et le microcosme juif. Les Deux Têtes d'Orientaux de Castiglione, les scènes bibliques de Novelli, le Guerrier en costume oriental de Mola, le Jeune Homme au turban de Tiepolo, sans parler du Portrait de Rembrandt en costume oriental de Goffredo en témoignent...
| Gérard-Georges Lemaire 30.12.2002 |
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