Grèce

ATHENES, 28 mai (AFP) - Les archéologues grecs observaient mardi une grève "d'avertissement" de 24 heures pour protester contre un projet de loi sur la protection du patrimoine qu'ils jugent trop laxiste, a-t-on appris auprès de leur Union.
Aucune fouille ne devait être menée dans la journée, tandis que les 430 archéologues du pays devaient observer des arrêts de travail de 4 heures les 29 et 30 mai, a précisé à l'AFP Georges Riginos, représentant de l'Union.
Réputés pour leur sourcilleuse défense du patrimoine national, les archéologues protestent contre le dépôt récent au parlement par le ministère de la Culture d'un projet de loi sur la protection des antiquités.
Ils reprochent notamment à ce texte d'autoriser trop facilement les échanges et dons avec des pays tiers, actuellement soumis au feu vert du Conseil archéologique central et au respect de strictes conditions, a précisé M. Riginos.
Le projet de loi "reconcentre entre les mains du ministre des compétences actuellement réparties entre les régions", et "incite, dans un sens, au trafic d'antiquités", a affirmé M. Riginos.
Le texte, qui inclut pour la première fois des dispositions pénales à l'encontre des trafiquants, a au contraire été présenté par le ministère comme rationalisant et renforçant la protection du patrimoine.
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