Si tous les matériaux du monde…

Quel est le concept de Materio ?
Quentin Hinsinger, fondateur. Nous présentons des échantillons de milliers de matériaux originaux, innovants, à l’intention d’un public d’architectes, de décorateurs, de designers. Cela va des tissés métalliques aux verres à opacification contrôlée et aux plastiques thermochromes, du kerroc à la bakélite et au collodion. Sur chaque matériau, nous disposons d'une fiche qui synthétise les données techniques et les coordonnées de l’industriel qui le produit.

Répond-il à un manque ?
Quentin Hinsinger. Il n’existe à ma connaissance qu’un équivalent, c’est l’américain Material Connection, qui a été fondé en 1997 et qui prépare son arrivée en Italie. J’ai été pendant six ans responsable de la documentation et des matériaux à l’agence de Jean-Michel Wilmotte et c’est là que j’ai ressenti le besoin des prescripteurs pour ce type de service.

L’accès à Materio est-il libre ?
Quentin Hinsinger. Non, il faut s’abonner ! Cela coûte mille euros par an et donne également accès à la base de données sur internet (www.materio.com), où la partie éditoriale, en revanche, n’est pas payante. Nous y présentons notamment les dernières nouveautés, comme ce plastique auto-cicatrisant mis au point à l’université de l’Illinois.

Où êtes-vous installés ?
Quentin Hinsinger. Nous venons d'ouvrir un show-room provisoire, dans le onzième arrondissement, 75, rue de la Fontaine-au-Roi. A la rentrée, nous serons installés dans l’ancien hôtel particulier du verrier Barillet, construit par Mallet-Stevens (15, square Vergennes, 75015). Nous y disposerons de 130 mètres carrés, avec la possibilité d’utiliser les autres espaces - huit cents mètres carrés - pour des expositions.