Artcurial-Briest passe la barre des dix millions d'eurosLe résultat des enchères de la semaine passée - faïence, art moderne et contemporain - est moins satisfaisant que ne le laisse penser son produit élevé.
PARIS, 7 juin (AFP) - La semaine de ventes d'Artcurial-Briest à l'Hôtel Marcel Dassault, les 3, 4, 5 et 6 juin à Paris, a totalisé un produit de 10,5 millions d'euros, a annoncé vendredi la maison d'enchères. Ce résultat ne représente toutefois que 80% des estimations basses et environ 65% en lots a précisé Artcurial-Briest dans un communiqué. Elles étaient consacrées, d'une part à l'art moderne et contemporain, d'autre part à la collection Louis Lafond de céramiques européennes et objets de pharmacie, et enfin aux tableaux anciens, mobilier et objets d'art, en collaboration avec l'étude Aguttes, qui a réalisé un produit de de 2,46 millions d'euros. Lundi soir, la plus haute enchère réalisée en France depuis le début de l'année (1,29 million d'euros) a porté sur Bellevue, une toile de Paul Signac (1899). Une toile de Henri Edmond Cross, Pin et chêne (1908), a été enlevée à 589 000 euros, seconde meilleure enchère mondiale pour l'artiste.
La succession des héritiers de Maurice Thorez, ancien secrétaire général du PCF et de sa femme Jeannette, a fait sensation avec une Maternité de Pablo Picasso, dessin à la mine de plomb parti à 365 000 euros, soit quatre fois son estimation haute. Une Etude pour les constructeurs de Fernand Léger, gouache et lavis d'encre sur papier (1950) a triplé ses estimations pour atteindre 188 000 euros.
Mardi, Me Francis Briest dispersait l'une des plus importantes collections européennes de faïences et d'objets de pharmacie, celle du pharmacien parisien Louis Lafond (1880-1950). Résultat : 836 000 euros et un beau succès pour les faïences italiennes du 15e au 18e siècle. Deux grands vases Albarelli (fin du 16e), Faenza ou Pesaro, à décor polychrome, estimés entre 46 000 et 60 000 euros, ont ainsi été emportés à 79 000 euros et une urne Castelli (16e) estimée entre 30 000 et 45 000 euros, s'est vendue 70 000 euros. Parmi les faïences françaises, une chevrette de Nevers à décor persan (17e siècle) a doublé son estimation haute à 17 000 euros.
Mardi soir et mercredi, les vacations consacrées à l'art contemporain ont totalisé 1,5 million d'euros. A noter un record du monde pour une broderie sur toile de l'artiste égyptienne Ghada Amer, Sans titre, à 46 000 euros. Une toile, technique mixte, de Manolo Millares, co-fondateur du groupe El Paso qui défend la peinture informelle en Espagne, Cuadro 112 (1960), a atteint 96 000 euros et deux œuvres de Niki de Saint-Phalle, récemment décédée, L'Oiseau et Nana sur un dauphin, sont parties à 84 000 euros chacune.
Jeudi soir, lors de la première vente de tableaux anciens que le commissaire de Neuilly-sur-Seine Claude Aguttes dirigeait à l'Hôtel Dassault (total 2,46 millions d'euros), une toile de Osman Hamdy Bey Mendiant et chef arabe (1881), qui était estimée entre 15 000 et 18 000 euros en a atteint... 400 000.
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