Grèce

ATHENES, 11 juin (AFP) - Les archéologues grecs ont entamé mardi une grève de 48 heures, la deuxième depuis deux semaines, pour protester contre un projet de loi sur la protection du patrimoine et des antiquités, en discussion au parlement.
Les 430 archéologues du pays ont cessé toutes leurs fouilles ainsi que le travail de surveillance des grands travaux publics, a-t-on appris de source syndicale. Ils avaient déjà observé une grève d'avertissement de 24 heures le 28 mai dernier et des arrêts de travail de quatre heures les deux jours suivants. Le président de l'Union des archéologues (SEA), Georges Riginos, avait alors expliqué que la profession jugeait le texte trop laxiste, autorisant trop facilement les échanges et dons avec des pays tiers, actuellement soumis au feu vert du Conseil archéologique central et au respect de strictes conditions. Le projet de loi «concentre à nouveau entre les mains du ministre des compétences actuellement réparties entre les régions» et «incite, dans un sens, au trafic d'antiquités» avait également affirmé M. Riginos.
Dans un communiqué, l'Union reconnaît que le ministre de la Culture, Evangélos Vénizélos, a accepté «beaucoup des propositions du SEA» au cours de la discussion du projet en commission, mais que le ministre était resté flou sur le prêt des antiquités et ne réglait pas le problème des compétences des régions. Le texte, qui inclut pour la première fois des dispositions pénales à l'encontre des trafiquants, a été présenté par le ministère comme rationalisant et renforçant la protection du patrimoine.
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