Nicolas Poussin, Pan et Syrinx, 1737-1738
© Gemäldegalerie Alte Meister Staatliche Kunstsammlungen Dresden
Pietro Rotari, Le roi Auguste III de Pologne, 1755
© Gemäldegalerie Alte Meister Staatliche Kunstsammlungen Dresden
| | Merveilleuse collection des princes de SaxeA quelques jours de sa fermeture, l'exposition de Dijon consacrée à la prestigieuse Galerie de peinture de Dresde, fait toujours autant parler d'elle...
Les princes-électeurs de Saxe avaient l'ambition de faire de Dresde une «Nouvelle Athènes». Auguste le Fort (1694-1733), prince mécène, attira ainsi à sa cour de nombreux artistes italiens et français. Sous son règne, le traditionnel cabinet de curiosités - où se mêlaient dents de requin, foetus et pierres précieuses - se transforma en collection de tableaux. Son fils, Auguste III (1733-1763) poursuivit sa politique d'acquisition d’œuvres d’art et fonda la célèbre galerie de peinture. A côté de conseillers patentés, de nouveaux artistes se mêlèrent à la cour : Christian Dietrich, Anton Kern, Louis de Silvestre ou encore Bernardo Bellotto. Ce dernier, nommé peintre de la cour en 1747, y travailla jusqu’à la mort de ses mécènes en 1765, laissant à son actif 14 vues topographiques de la ville et 11 de la bourgade de Pirna.
Avec ses 70 tableaux, l’exposition reflète l’importance du marché français dans la formation de cette collection, à côté des autres capitales artistiques qu'étaient Berlin, Hambourg, Anvers ou Rome. Les princes de Saxe firent notamment appel à deux hommes hors du commun pour leurs achats : Raymond Le Prat, architecte flamand, directeur de la galerie de peintures, et le comte de Brülh, ministre d’Etat d’Auguste III. Ils entretenaient un réseau d'informateurs, qui permit d'acquérir des toiles de Carlo Dolci, Castiglione, l’Albane, Wouwerman, Guerchin, Holbein. Dans les inventaires figuraient aussi Poussin avec Pan et Syrinx ou Dürer avec son Portrait de Bernard von Reesen. Un vrai résumé de l'histoire de l'art…
| Stéphanie Magalhaes 21.09.2001 |
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