La céramique attend ses collectionneurs

Trente spécialistes européens de faïences, de porcelaines européennes, de pièces d’Extrême-Orient et d’objets de terres cuites anciennes et contemporaines sont réunis pour la troisième fois dans les salons de l’hôtel Dassault. Nombre de collectionneurs américains ont annulé leur visite mais un nombreux public d’amateurs et de musées européens a attendu avec impatience l’ouverture des portes le soir du vernissage. Les productions de faïence et porcelaines du 18e siècle en Europe restent d’un grand intérêt pour la plupart des visiteurs venus chercher des pièces de qualité inédites. Christian Béalu présente notamment un exceptionnel grand plat en terre cuite à vernis et à décor polychrome de quatre soldats avec une inscription détaillant leur grade, un travail du Bas-Rhin de la première moitié du 18e siècle, qu’il propose à 150 000 francs. Les premiers achats de collection démarrent à quelques milliers de francs.

L’intérêt du salon est renforcé cette année par une exposition consacrée à la céramique contemporaine des vingt dernières années. « Ce marché s’est fortement développé et le nombre de galeries travaillant avec des artistes et designers a doublé en dix ans », soulignent les organisateurs. L’influence de l’Extrême-Orient, l’antiquité poétique, la couleur pure ou l’art contemporain ont inspiré les créateurs. Les pièces exposées viennent de collections privées françaises. Sur leur stand, cinq marchands poursuivent l’aventure de ce marché grandissant en montrant les dernières tendances : les galeries parisiennes Sarver, Ortilles-Fourcat et Pierre, la manufacture nationale de Sèvres qui ne présente que des nouveautés et la galerie munichoise B 15.