Antipodes à vendreLes Néo-Zélandais sont bien décidés à s’opposer au rachat par des étrangers de leurs sites historiques.
WELLINGTON, 27 juin (AFP) - Des habitants de Nouvelle-Zélande menacent d'occuper un site historique du nord du pays, qui fût le premier relief aperçu en 1769 par l'explorateur James Cook, pour protester contre sa vente à un financier américain, a rapporté jeudi un journal néo-zélandais. John Griffin, originaire de New York, a signé un contrat avec les propriétaires néo-zélandais de Young Nick Head, un promontoire situé près de Gisborne sur la côte est de l'île du Nord. La transaction d'un montant de 2 millions $ américains doit encore être approuvée par la Commission des investissements étrangers.
Terres à vendre
Ce relief a ainsi été baptisé, car il fût aperçu le 7 octobre 1769 par un jeune garçon de 12 ans, Nicholas Young, qui se trouvait à bord du navire « Endeavour » de l'explorateur britannique James Cook. Quatre jours plus tard, Cook jetait l'ancre à Gisborne pour la première rencontre entre des Britanniques et des Maoris, peuple polynésien autochtone de Nouvelle-Zélande. Un élu local de Gisborne, Tu Wyllie, a indiqué au journal The Dominion qu'il connaissait de nombreuses personnes d'origine européenne ou maorie qui étaient prêtes à aller occuper le site de Young Nick Head si la vente était approuvée. « Ce lieu fait partie des fondations de notre nation. Il est temps que les Néo-Zélandais fassent cesser le rachat de sites historiques par des étrangers », a-t-il déclaré. Le responsable de la Commission des investissements étrangers, Stephen Dawe, a pour sa part expliqué que le contrat avait été signé avant l'entrée en vigueur d'une législation rendant plus difficile l'acquisition de terres par des étrangers dans cette région. Il a également précisé que les projets de M. Griffin sur le site semblaient tenir compte de son importance historique et que son accès aux tribus locales maories serait toujours autorisé.
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