VILLERS-COTTERETS, 27 juin (AFP) - Le conseil municipal de Villers-Cotterêts (Aisne) a décidé jeudi soir de retirer son recours en Conseil d'État contre le décret présidentiel du 26 mars qui annonçait l’entrée au Panthéon d'Alexandre Dumas, a indiqué le maire Renaud Bellière (DVD). Dans leurs délibérations de jeudi les élus municipaux ont accepté ce transfert, auquel la population sera associée, par sa municipalité et l'association locale des « Trois Dumas ». Les Cotterésiens participeront notamment à la préparation des diverses commémorations autour du transfert.
L’adieu aux cendres
Le ministère de la Culture, maître d'œuvre de l'événement, a par ailleurs accepté d'ériger à nouveau à Villers-Cotterêts la statue monumentale de l'auteur des
Trois Mousquetaires, fondue pendant l'Occupation. Une plaque commémorative expliquant le transfert sera posée sur l'actuelle tombe de l'auteur. Le ministère de la Culture doit en outre favoriser la réhabilitation du château de Villers-Cotterêts, où François Ier promulgua l'Édit faisant du français la langue officielle du royaume. Cette réhabilitation serait l'occasion d'y installer des outils «
de promotion de la langue française », comme le désire la municipalité.
Celle-ci avait présenté un recours devant le Conseil d'État, qui aurait dû être examiné le 5 juillet, contestant le décret du président Chirac. Elle y soulignait notamment que le transfert des cendres au Panthéon allait à l'encontre des dernières volontés de l'auteur qui avait, par testament, exprimé le vœu d'être inhumé dans sa ville natale. Cette argumentation aurait eu du mal a être acceptée, la municipalité n'étant pas un ayant-droit légal de l'auteur décédé. Le conseil municipal de Villers-Cotterêts avançait également «
la perte d'attrait touristique liée au départ » au Panthéon de la dépouille mortelle de l'auteur du
Comte de Monte-Cristo et de
La Tulipe noire. Il aurait été difficile de prouver cette affirmation, même si elle décrit probablement la réalité. Le projet de transfert avait été porté par l'association des Amis de Dumas, présidée par Didier Decoin, un temps présenté comme un «
promoteur insensible de la France d'en haut », face aux «
Cotterésiens de la France d'en bas ».
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