Londres met son maire sous verreLes élus londoniens viennent de prendre possession de leur nouvelle mairie, dessinée par Norman Foster et ses associés.
| Photo : Adam Hinton |
La municipalité londonienne, qui avait été mise en sommeil sous Margaret Thatcher, a repris tout son allant. Elle a depuis mai 2000 un locataire flamboyant, Ken Livingstone, dit Ken le Rouge, travailliste de gauche. Elle marque maintenant son existence par un geste architectural «fort» en s’installant dans l’un des édifices publics les plus spectaculaires du Vieux Continent. Le City Hall qui sera inauguré par la reine mardi prochain, le 23 juillet, a été dessiné par le studio Norman Foster & Partners, auteur du Millennium Bridge, mais aussi du Reichstag allemand, du viaduc de Millau, de l’aéroport de Hong Kong ou de la cour intérieure du British Museum.
| Photo : Adam Hinton |
Halte au gaspillage
Le City Hall est posé sur la rive sud de la Tamise, près du Tower Bridge. Ses 18000 mètres carrés, sur dix étages, sont recouverts d’une enveloppe de verre bombée. Cette forme - qui représente une sphère soumise à dilatation - doit permettre de «voir les élus au travail», comme l’annonce sans ciller le cabinet d’architectes. Excès de zèle démocratique ? Depuis le lancement de l’opération, la mairie a exprimé son souhait de tenir compte de l’avis des Londoniens. Ceux-ci ont choisi eux-mêmes l’emplacement de l’édifice, à l’issue de la présentation des projets en 1998. Les préoccupations écologiques ont aussi été mises en avant. La forme originale permet une importante économie d’énergie : la surface directement exposée au soleil a été réduite au minimum. Du côté sud, chaque étage, par son surplomb, assure de l’ombre à l’étage inférieur, limitant le recours à l’air conditionné. Le système de refroidissement est assuré par pompage d’eau dans le sol. La consommation d’énergie devrait ainsi être réduite des trois quarts par rapport à celle d’un immeuble «classique». Le City Hall est l’un des jalons du projet d’urbanisme Southwark Riverside Masterplan. Piloté par Foster and Partners, il doit remodeler un espace de 5 hectares, entre London Bridge et Tower Bridge.
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