Quand Le Louvre s’économiseLe musée qui a coutume de présenter 5 à 10 manifestations annuelles déroge à la règle. Les traditionnelles expositions-dossiers de l’automne sont en effet reportées, voire supprimées.
PARIS. Annoncé en début d’année, ce parti pris participe des mesures d’économie prises par le musée qui avait affiché en 2001 un manque à gagner de 3,8 millions € par rapport aux prévisions. Responsables, les grèves à répétition et la paralysie du tourisme international après les attentats du 11 septembre qui ont fait chuter la fréquentation de 36 % entre septembre et décembre dernier.
Patience, patience...
Annulée donc l’exposition consacrée aux nouvelles acquisitions, qui sera partiellement remplacée par un colloque intitulé « Pourquoi acquérir ? », à l’Auditorium, du 20 septembre au 2 octobre. Cette thématique sera également abordée par une signalétique particulière mettant en exergue 200 œuvres acquises ces 10 dernières années. L’exposition dévolue aux cuivres et estampes de la chalcographie du Louvre est quant à elle reportée au 17 janvier, et durera jusqu’au 14 avril 2003. On devra enfin patienter jusqu’en janvier 2004 pour le coup de projecteur sur l’œuvre de l’ébéniste Martin-Guillaume Biennais.
Des expositions pourtant peu onéreuses
Ces dispositions permettent de réaliser sur ce semestre une économie de 610 000 €, somme qui sera évidemment reportée sur les deux prochaines années. « Il est difficile d’évaluer des recettes nettes en face des dépenses générées par ces expositions, car elles sont accessibles avec le billet d’entrée du musée. Pour les acquisitions, les visiteurs auraient pu prendre un billet séparé mais ces revenus restent très négligeables » commente-t-on au Louvre. Composées à partir du fonds du musée, ces expositions-dossiers comptent toutefois parmi les moins onéreuses puisqu’elles évitent les frais de transport et d’assurance qui grèvent habituellement les budgets.
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