Visions nordiques à Nice

NICE. Créé en 1987 par le Théâtre de la photographie de Nice, la manifestation s’inscrit dans un circuit européen ayant pour référence le Mois de la photographie à Paris. «Chacune de nos éditions a pour thème un pays différent. Nous avons ainsi offert la possibilité aux visiteurs de découvrir la production de la Finlande (1991), de l’Angleterre (1996) ou de la Grèce (1998). Cette année, nous présentons le travail de dix artistes suédois», explique Jean-Pierre Giusto, directeur du Théâtre de la photographie. Cette jeune institution compte un fonds de plus de mille tirages. Avec un budget de 100 000 €, le Septembre de la photo attire, chaque année, environ 30 000 visiteurs. Huit lieux d’exposition participent à l’événement : le Musée d’art moderne et contemporain (MAMAC), le Musée des beaux-arts, les galeries Alain Couturier, Renoir et Soardi, les galeries de la Marine et du Château, et l’espace Sainte-Réparate. Les œuvres proviennent toutes d’institutions et de musées suédois comme le Hasselblad Center, le Bilden Hus ou le Nordiska Museet.

Spécificités nationales
La production photographique scandinave débute en 1839 avec les travaux de Hans Thöger Winther et de Carl Gustav Rejlander. Paris a été pour Christer Strömholm (1918-2002) un passage obligé. Ses œuvres témoignent d’un langage proche de l’existentialisme, à l’image des vingt-huit tirages prêtés par le Hasselblad Center exposés au MAMAC. Son élève, Anders Petersen, présenté à la galerie de la Marine, dévoile le côté sombre de la nature humaine. Le Musée des beaux-arts rend hommage à un pionnier, Borg Mesch (1869-1956), qui a fait de l’histoire de Kirina, village de Laponie, le principal sujet de son travail. La galerie Soardi révèle dix tirages de Denise Grünstein (1950), surprenants par leurs dimensions (2,5 m de long). L’artiste trouve ses sujets en dehors de frontières suédoises, en Europe de l’Est et en Inde.