Les rendez-vous de la rentréeDe Vélasquez à Picasso en passant par Titien et Modigliani, le programme artistique de la rentrée s’annonce chargé en événements.
| John Constable, Tête de jeune-fille
vue de dos, peut-être Emma Hobson,
c.1806, h.s.t., 25 x 20,3 cm
© Coll.particulière |
Paris joue son rôle de capitale des arts : Matisse et Picasso (20 septembre), Constable (10 octobre) aux Galeries nationales du Grand Palais, Vélasquez et Manet (17 septembre) au Musée d’Orsay, Max Beckmann (11 septembre) au Centre Georges Pompidou ou encore Matthew Barney et ses « Cremasters » (10 octobre) au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Les lavis et les aquarelles de Constantin Guys (8 octobre) occupent les salles intimistes du Musée de la vie romantique, le Musée du Luxembourg rend hommage aux principaux chefs d’œuvre de « l’ange au visage grave » : Amadeo Modigliani (23 octobre). L’Espace Cardin relève le défi d’exposer 10 ans d’art contemporain chinois (5 octobre) tandis qu’à quelques stations de métro de là les squatteurs investissent le Palais de Tokyo (10 septembre). Après Proust et Victor Hugo, la Bibliothèque nationale de France fête un des grands écrivains de la modernité : Émile Zola (18 octobre). Le Musée Condé de Chantilly révèle 90 portraits dessinés par les Clouet au XVIe siècle (25 septembre) dont le célèbre portrait de François Ier jeune. Pour les amateurs d’archéologie, le Musée Tessé du Mans aborde la technique des artistes égyptiens (16 septembre). Après Montpellier, le Musée des Beaux-arts de Rouen expose 4000 ans d’arts premiers des Amériques (25 octobre), le Palais des beaux-arts de Lille célèbre le baroque en Bohème (12 octobre), le Musée des beaux-arts de Nantes fait le point sur l’œuvre de Simon Vouet (6 octobre) et les Abattoirs de Toulouse partent à la conquête de l’espace (25 novembre).
Au-delà des frontières hexagonales…
Le rentrée berlinoise se place sous le signe de la peinture espagnole du XIXe siècle, de Goya à Picasso (1er septembre) tandis que la Kunst und Ausstellungshalle de Bonn fait découvrir à ses visiteurs l’art des palais vénitiens (27 septembre). À Vienne, le Belvédère célèbre une figure majeure de l’art autrichien : Gustav Klimt (23 octobre). La cour de Philippe V se déploie au Prado de Madrid (30 octobre) à quelques rues du musée Thyssen qui confronte 2 grands coloristes, Titien et Rubens (23 septembre). À Milan, la Fondation Mazzotta expose plus de 70 œuvres de Pierre-Auguste Renoir (19 septembre) et le Palazzo Reale s’interroge sur le futur de la modernité (9 novembre). C’est un tout autre débat qui s’ouvre outre-Manche sur la rétrospective de la Tate Modern de Londres consacrée à l’un des chefs de file du mouvement expressionniste abstrait, Barnett Newman (19 septembre). Les plus passionnés n’hésiteront pas à se rendre sur le continent américain pour se laisser surprendre par les dessins de Willem de Kooning à la National Gallery of Art de Washington (29 septembre) ou découvrir l’art et le pouvoir au temps de Richelieu au Musée des beaux-arts de Montréal (20 septembre).
| Stéphanie Magalhaes 13.09.2002 |
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