En avant la Biennale…

PARIS. Avec déjà 20 éditions à son actif, la Biennale des antiquaires pourrait faire figure de vieille dame. Pour qu’elle retrouve son lustre d’antan, un peu amoindri par sa migration depuis les larges espaces du Grand-Palais vers les sous-sols du Carrousel du Louvre, de grandes réformes ont été entreprises. Certaines d’entre elles seront sensibles d’emblée. La XXIe Biennale durera 10 jours au lieu de 15, son aménagement sera modifié de manière à faciliter la circulation et son éclairage confié à Jacques Châtelet, qui l’a voulu changeant pour guider les pas des visiteurs. Il ne s’agit pourtant que de la partie émergée de l’iceberg. Depuis janvier dernier, il ne fait plus de doute que la réduction de la durée de la Biennale ira de pair avec une légère révision à la baisse du nombre d’exposants… Ce qui n’a pas manqué de soulever les critiques de participants de la première heure, tout à coup exclus.

Une multitude de spécialités
Mais laissons de côté ces vicissitudes pour faire place à la fête. Ils sont cette année 114 antiquaires à être au rendez-vous ; 30 % de ces professionnels sont étrangers, essentiellement britanniques et belges. Et, comme toujours, les disciplines les plus diverses sont représentées : tableaux anciens ou modernes, archéologie, tapis, dessins, livres rares, sculptures, armes anciennes, numismatique, papiers peints… Le mobilier et les arts décoratifs y occupent toujours le haut de l’affiche avec 33 exposants, parmi lesquels Ariane Dandois, Aveline, Pelham Galleries, Jean Lupu ou Maurice Segoura, de retour à la Biennale après quelques années d’absence. D’autres tendances se dessinent également. Les marchands de bijoux anciens sont rejoints par 3 nouveaux joailliers - Harry Winston, David Morris et Fred. Et ce, tandis que les spécialistes de l’art extra-européen - Philippe Guimiot et Ratton-Houdré pour l’Afrique et l’Océanie, Vanderven & Vanderven ou The Chinese Porcelain Compagny pour l’Asie - reviennent en force, peut-être attirés par la tenue presque simultanée du Salon international d’art tribal, de Kaos le parcours des mondes et de la première Biennale des arts asiatiques.