Gustave Courbet, Le saut de la Brême, huile sur toile, après 1864, 75 x 94 cm © Musée Gustave Courbet
| | Courbet fait son show au JaponLe Musée Courbet, installé dans la maison natale du peintre à Ornans (Doubs), prête sa collection au Japon. Carine Joly, adjointe du conservateur, détaille les conditions de ce prêt.
Comment s'est déroulée cette transaction entre le Japon et le musée Courbet ?
Carine Joly. Les oeuvres de Gustave Courbet bénéficient d’une grande notoriété au Japon. Il n’est donc pas étonnant qu'il s’adresse à nous pour organiser une exposition. Cependant, c’est une première que de prêter l’intégralité d’une collection à un pays. Le prêt a été conçu sous forme de partenariat entre le conseil général du Doubs, propriétaire du musée, l’Institut Courbet, responsable des expositions, et le Japon. Ce dernier se charge non seulement de tous les frais de transport et d’exposition, mais il versera également au musée Courbet la somme de 1, 250 millions de francs, dévolue à l’acquisition d’une oeuvre de Courbet. Nous n’avons pas encore décidé de quelle peinture il s’agira, mais il est bien précisé que l'argent ne peut être investi que dans une oeuvre de cet artiste, choisie par le conseil général du Doubs et le musée Courbet.
Combien d’oeuvres partiront au japon ?
Carine Joly. Toutes les créations de Gustave Courbet que possède notre musée seront envoyées au Japon, c’est-à-dire une soixantaine de toiles, des dessins et gravures, mais aussi des photographies de l’artiste, dont une réalisée par le photographe Nadar. Parmi ces oeuvres, on trouve par exemple l'Autoportrait à Sainte-Pélagie (1871-1872), le Château de Chilon et Le miroir d'Ornans. Elles feront l’objet de quatre expositions successives dans les musées d’Osaka, Wakayama, Kagawa et Tochigu.
Le musée Courbet fermera-t-il ses portes pendant cette période ?
Carine Joly. L’institut possède, outre la collection Courbet, un grand nombre de peintures d’artistes de la région et profitera donc de l’absence des tableaux de ce peintre d'octobre 2001 à mai 2002, pour organiser une grande exposition sur le paysagisme comtois, par exemple des peintures de Cherubino Pata, Isenbart, Zingg, Sernier ou Marcel Ordinaire. Notre musée, qui a accueilli près de 20 000 visiteurs cette année, ne craint pas de chute de la fréquentation, car les peintres comtois connaissent un grand succès auprès du public régional.
| Amélie de Maupeou 26.09.2001 |
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