| Picasso, Portrait de femme
assise à la robe verte,
Collection particulière
© Photo : E Baudouin |
Picasso, le vieil homme et la peintureRetour sur les dernières années de Picasso au musée des beaux-arts de Nantes. Guy Tosatto, le conservateur, nous précise ses choix.
Picasso érotique, Picasso et le portrait, Picasso, sculpteur, etc , jamais artiste n’a suscité autant de curiosité et d’enthousiasme, quelle est la particularité de cette exposition?
Guy Tosatto. Cette exposition peut être considérée comme un retour sur la présentation de Beaubourg en 1988 : Le dernier Picasso. Nous avons choisi de revenir sur les 10 dernières années de la production du peintre : de 1961 à 1972, avec un intérêt tout particulier pour les 3 années qui ont précédé sa mort.
D'où proviennent les œuvres et comment avez-vous effectué votre sélection?
Guy Tosatto. Exclusivement issues de la collection de Bernard Ruiz-Picasso, petit-fils de l’artiste, les 57 toiles témoignent de l’engouement du peintre pour la picturalité dans ses ultimes chefs-d’œuvre. Nous souhaitions mettre en avant cette dernière période qui a, à nos yeux tout autant d’importance que le cubisme dans notre histoire de l’art.
Pourquoi ne présenter que de la peinture ?
Guy Tosatto. Peut-être pour nous différencier de l’exposition de 1988 à Paris mais également parceque la présentation d’un seul médium permet une plus grande cohérence. L’exposition nous jette au visage des toiles hautes en couleur sur des thèmes bien connus comme le portrait, la femme, les interprétations de Vélasquez, Manet, etc. Citons L’homme au tricot jaune de1965 et Le torero de 1971.
Est-ce la première fois que vous abordez le phénomène Picasso? Y a-t-il un point de l'exposition sur lequel vous souhaiteriez insister?
Guy Tosatto. La présentation de la collection de Christine Ruiz Picasso au Carré d’Art de Nîmes en 1995, m’a permis de concevoir ce projet d’exposition avec son fils Bernard. Il est effectivement un aspect que je souhaiterais mettre en valeur : sa fascination pour Van Gogh et l’expressionnisme perceptible dans cette ivresse rageuse de peindre face à la mort.
| Stéphanie Magalhaes 09.10.2001 |
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